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Marie-Anne de Bourbon-Conti, dite Mademoiselle de Conti, est née au château de Versailles le et est morte à l'hôtel de Condé le . Elle est une princesse du sang et princesse de Condé par son mariage avec Louis IV Henri de Bourbon-Condé, septième prince de Condé. Elle mourut sans enfants durant la Régence. Après sa mort, son époux continua à utiliser son titre de duchesse de Bourbon, qui venait pourtant exclusivement de la famille de Marie-Anne.
Biographie
Enfance
Marie-Anne de Bourbon-Conti est née le au château de Versailles. Elle est la fille de François-Louis de Bourbon-Conti, dit le « Grand Conti », et de Marie-Thérèse de Bourbon-Condé. Le couple était très mal assorti : d'un côté Marie-Thérèse était très amoureuse de son époux, et le prince était un libertin à la sexualité trouble. Les échanges au sein de la famille sont alors tendus. Marie-Anne est surnommée « Mademoiselle de Conti » dès sa naissance. Elle est l'aînée de sept enfants, dont seulement trois survécurent. Elle aura des rapports froids avec sa mère.
Son frère, Louis-Armand de Bourbon-Conti, succèdera à son père en tant que prince de Conti, et sa sœur, Louise-Adélaïde de Bourbon-Conti, finira ses jours seule et sans enfants. Mademoiselle de Conti est alors considérée comme la plus attirante des deux sœurs. Elle se réconciliera d'une façon très brève avec sa mère en 1709, juste après la mort de son père le prince de Conti.
Elle et son frère ont alors épousé deux enfants issus de la maison de Condé lors d'une cérémonie commune célébrée à Versailles le . Ce dernier épousa Louise-Élisabeth de Bourbon-Condé. Son époux était le fils de Louis III de Bourbon-Condé et de Louise-Françoise de Bourbon, fille légitimée du roi Louis XIV et de Madame de Montespan, et l'ancien amant de son père. Elle vivra ainsi près de sept ans avec son époux, sans jamais avoir d'enfants. Durant son mariage, la jeune princesse de Condé eut une liaison passionnée avec un certain chevalier du Challar.
Personnalité
La princesse palatine, duchesse d'Orléans et l'épouse du frère du roi, n'appréciait que très peu la princesse de Condé, qu'elle estimait calculatrice. Voici le portrait qu'elle fit alors d'elle :
« La femme du duc n'est pas une mauvaise personne : elle a de bons yeux, et se porterait très bien si elle n'avait l'habitude de s'étirer et de sortir le cou. Sa forme est horrible ; elle est bien tordue ; son dos est courbé en forme de S. Je l'ai observée un jour, par curiosité, pendant que la Dauphine l'aidait à s'habiller. »
