Mariano del Buono est le fils du cordonnier Buono di Iacopo, résident du « popolo » de San Pier Gattolini[1].
Sur les documents d'état civil de l'époque, Mariano del Buono est âgé de 9 ans en 1442 et en 1457 il n'est pas encore marié et ce n'est qu'en 1470 que son épouse et son fils de 7 ans sont mentionnés pour la première fois[2].
Selon E. Colnaghi il fait son apprentissage dans l'atelier de Bartolomeo d'Agnolo Tucci (1427- 1485?) tandis que Levi D’Ancona[2], propose, lui, un apprentissage auprès de Bartolomeo Vannucci qui a été son garant en 1471.
Après une activité de jeunesse influencée par ses maîtres d'apprentissage, son activité d'âge mur épouse le style de Gherardo di Giovanni del Fora et surtout de Girolamo da Cremona, l'amenant à revoir complètement l'organisation de la page et des scènes.
Son profil correspond à celui d'un enlumineur très actif et influent dans le cadre florentin de la seconde moitié du Quattrocento, surtout dans la production de codex humanistes.
Mariano del Buono est mort probablement le [3],[2].
Œuvres
A. Garzelli a reconstitué une liste de ses travaux sur la base de particularités stylistiques d'œuvres certaines de sa maturité.
Décoration d'un manuscrit avec les œuvres de Livio (trois tomes), commande de l'humaniste hongrois János Vitéz (Munich, Bayerische Staatsbibliothek, Lat., 15731-15733)[6]
Décoration de De Civitate Dei (British Library, Londres, Add. Mss., 15246) pour Iñigo d’Avalos, dignitaire de la cour du roi de Naples Ferdinand Ier[7].
Bréviaire (1471) probablement pour les clarisses du monastère Santa Maria Annunziata a Monticelli, Biblioteca Riccardiana, Florence, Mss., 284,
Lezionario (deux volumes), pour les sœurs de Santa Maria dell’Annunziata à Montedomini[8].
Entre 1473 et 1477 :
Décoration d'un bréviaire pour l’hôpital Santa Maria Nuova en collaboration de Gherardo di Giovanni del Fora, ( Museo nazionale del Bargello, Florence, cod. 68[9].
Ordinazioni degli Otto di guardia e balia (1478-1479)[10].
Miniatures pour la quarta decade in volgare del Livio (1469), Bibliothèque universitaire de Valence (Mss., 386),
Miniatures pour Scriptores historiae Augustae, Bibliothèque universitare de Melbourne (Mss., 219)
Miniatures pour De moribus de G. Nesi (1484), Bibliothèque Laurentienne, Florence, Plut., 77.24) destiné à Laurent le Magnifique et à son fils Piero[11].
Livio pour le roi de Hongrie Mathias Corvin (Public Library, Spencer Collection, New York, 27),
(en) E. Colnaghi, A dictionary of Florentine painters from the 13th to the 17th centuries, Londres, , p. 60 ;
(it) M. Levi D’Ancona, Miniatura e miniatori a Firenze dal XIV al XVI secolo. Documenti per la storia della miniatura, Florence, , p. 175-182 ;
(it) C. Chiarelli, Le attività artistiche e il patrimonio librario della certosa di Firenze. Dalle origini alla metà del XVI secolo, Salzburg, ;
(it) A. Garzelli, Le immagini, gli autori, i destinatari, in Miniatura fiorentina del Rinascimento 1440-1525. Un primo censimento, Florence, , p. 190-215;
(it) A. Dillon Bussi, Miniature laurenziane rinascimentali. Nuove proposte attributive (catal.), Florence, , p. 30 ;
(en) J.J. Alexander, in The painted page: Italian Renaissance book illumination. 1450-1550 (catal., Londres-New York), New York, , p. 118, 150 ;
(it) C. de la Mare, in Biblioteca Trivulziana. Milan, a cura di A. Dillon Bussi - G.M. Piazza, Fiesole, , p. 170 ;
(it) I colori del divino (catal.), a cura di G. Lazzi, Florence, ;
(it) A. Dillon Bussi, « La miniatura per Mattia Corvino: certezze e problematiche, con particolare attenzione a quella fiorentina, a Bartolomeo di Domenico di Guido, a M. del B. », dans Nel segno del corvo. Libri e miniature della biblioteca di Mattia Corvino re d’Ungheria (1443-1490) (catal.), Modène, , p. 106-109.
(it) Yates Thompson, The Hours of Agostino Biliotti, Italie,
Sources
(it) Valerio Da Gai, Dizionario Biografico degli Italiani, vol. 70,