Il est aussi sculpteur, auteur de sérigraphies et de très nombreuses affiches, souvent militantes[2].
Son œuvre, figurative, accorde une grande place à la représentation de la femme (portraits, nus, femmes au café, baigneuses, danseuses de tango...). D'autres thèmes sont également très présents dans son oeuvre: les scènes de café, le tango, les natures mortes.[3]
Biographie
Famille
Mariano Otero est né à Madrid en , il est le fils d'Antonio Otero Seco, écrivain, poète et journaliste espagnol.
Son père, républicain, est contraint de s'exiler en France en 1947 pour fuir le régime franquiste. Mariano, sa mère, son frère Antonio et sa sœur Isabel ne rejoignent leur père qu'en 1956 à Rennes où celui-ci est professeur d'espagnol à l'Université de Rennes 2.
Mariano Otero épouse Marie-Alice Villeneuve qui sera son modèle privilégié. De leur union naissent deux filles : Olga et Maruja.
Un hommage lui est rendu, le , au crématorium de Vern-sur-Seiche, en présence notamment de Patrick Le Hyaric, directeur du journal L’Humanité, Thierry Dobé, galeriste de la galerie Vue sur mer, ou encore Sylvie Mallet, ancien maire de Dinard[6].
Il y rencontre Clotilde Vautier qui épousera son frère Antonio Otero. Ils fondent ensemble « l'Atelier des Trois », et exposent dans plusieurs galeries en Bretagne.
Expositions
Mariano Otero n'a jamais cessé de peindre et d'exposer, en France, en Espagne et dans de nombreux pays. Parmi ses expositions les plus importantes, on peut citer: Paris (expositions annuelles de 1995 à 2008), Madrid (1991, 1992, 1994, 1995, 1998), Londres (1995), Bruxelles (1997), New York (2000), Jersey (2005), Marseille (2021).
A partir de 1992, il a exposé tous les ans à la galerie Vue sur Mer à Dinard (Bretagne).
En 1996, ses tangos sont à l'honneur au festival Étonnants voyageurs à Saint-Malo. C'est à cette occasion qu'il rencontre l'écrivain marseillais Jean-Claude Izzo qui évoquera l'une de ses œuvres dans son roman Le soleil des mourants paru en 1999[a].
En 1993, une rétrospective marquant ses trente ans de peinture lui est consacrée à Saint-Grégoire (Bretagne), ville pour laquelle il a réalisé une Marianne monumentale ornant l'hôtel de ville[7].
Durant l'été 2012, la ville de Dinard organise l'exposition Mariano Otero. De Madrid à Dinard, qui retrace 50 années de peinture[b].
Du 27 mai au 1er décembre 2023, le musée des Beaux-Arts de Vannes lui consacre une rétrospective qui sera prolongée un mois tant l'affluence est importante[8],[9],[10].
Les musée des Beaux-Arts de Rennes et de Vannes exposent chacun dans leur collection permanente une huile sur toile(Portrait de ma mère, réalisée vers 1962, et Graziella au café, réalisée en 1977).
Mariano Otero fut également le créateur et le président de la Biennale de Saint-Grégoire[11]de la ville de Saint-Grégoire, qui, depuis 1987, décerne chaque année trois prix à des œuvres qui reflètent une peinture contemporaine rigoureuse et de qualité et dont le jury est composé de professionnels du monde de l'art.
Très attaché à la promotion de la culture espagnole et à la mémoire de la guerre civile espagnole (1936-1939) et de l'exil républicain, Mariano Otero a fondé le Circulo Español de Rennes (1973), puis le Centro Cultural Español de Rennes (1999) qu'il a présidé pendant sept ans.
Notes et références
Notes
↑Jean-Claude Izzo, Le soleil des mourants, Éditions Flammarion, 1999 (ISBN2-080-67519-2).
↑Mariano Otero, De Madrid à Dinard, catalogue de l'exposition à la Villa Les Roches Brunes, Dinard, Ville de Dinard, , 86 p.
↑Musée des Beaux-Arts de Vannes, « Actualités du musée », sur Site du musée des Beaux-Arts de Vannes (consulté le )
↑Musée des Beaux-Arts La Cohue de Vannes, Catalogue de l'exposition Mariano Otero - La grâce du trait, Châteaulin, Editions Locus Solus, , 111 p. (ISBN978-2-36833-435-5)
↑Ville de Saint-Grégoire, « Biennale de Saint-Grégoire », sur Site de la Ville de Saint-Grégoire (consulté le )
↑Mouvement de la Paix- Bretagne et Grand Ouest, « Hommage à Mariano Otero », sur Mouvement de la paix Bretagne et Grand-Ouest, (consulté le )
Annexes
Bibliographie
Coatrieux Jean-Louis, Tango Monde, Rennes: Editions La Part commune, 2010, 124 p (ISBN978-2-84418-203-6)
Coatrieux Jean-Louis, Mariano Otero, Les Baigneuses, Rennes: Editions La Part commune, 2020, 75 p (ISBN978-2-84418-396-5)