Devenue veuve en 1492, elle se consacre au gouvernement du duché d'Alençon et à l'éducation de ses enfants, tout en menant une action importante dans le domaine religieux. En 1518, elle entre au couvent des Clarisses d'Argentan, fondé par elle. Elle est béatifiée en 1921.
Biographie
Origines familiales et formation
Marguerite est la dernière des treize enfants de Ferry II de Vaudémont (1417-1470) et de Yolande d'Anjou (1428-1483), fille de René d'Anjou (1409-1480), appelé le « roi René », en tant que roi (en titre seulement) de Naples et de Sicile.
Élevée à la cour de Lorraine, elle a sept ans quand son père meurt. De 1473 à la mort de son grand père en 1480, elle vit avec lui à la cour d'Aix en Provence, où elle découvre la spiritualité de saint François d'Assise et de sainte Claire.
Son mari mort en 1492, elle se retrouve à l'âge de 30 ans à la tête du duché d'Alençon. Elle se bat alors pour conserver la tutelle de ses enfants[réf. nécessaire], qu'élève dans un manoir qu'elle fait édifier vers 1505 à Mauves-sur-Huisne.
En 1498, Marguerite reçoit l'aveu de Jean de Bouillé pour sa terre et seigneurie de Bouillé.[pas clair]
Les dettes accumulées lors de la guerre de Cent Ans, terminée en 1453, obligent Marguerite à imposer à ses sujets une politique de rigueur budgétaire.[pas clair]
Dans le domaine religieux, elle fonde les monastères des Clarisses d'Alençon et d'Argentan. Un souci constant des pauvres se manifeste particulièrement à l’hôpital de Mortagne-au-Perche.
Clarisse au couvent d'Argentan (1518-1521)
À l'instar de sa belle-sœur, la duchesse de Lorraine Philippe de Gueldre, après une année de probation, elle rejoint les religieuses du couvent des Clarisses d'Argentan, où elle meurt le .
La sépulture est profanée en 1793 et le corps jeté dans une fosse commune.
Béatification
Le roi Louis XIII, fils d'Henri IV, adresse une lettre au pape Urbain VIII pour demander sa béatification avec les éloges « d'avoir été la gloire de son sexe, l'honneur des Princesses, le miroir des veuves et l'exemple des Religieuses ».
Au terme d'un procès de huit mois, elle est déclarée bienheureuse le par le pape Benoît XV qui reconnait trois miracles, notamment la guérison en 1667 d'une fillette atteinte d'un ulcère à l'estomac après application sur son ventre d'étoffes ayant appartenu à Marguerite et bu la poussière de son cercueil[pas clair]. De plus, le pape considère que son gouvernement ducal a été « un modèle parfait à ceux qui gouvernent les peuples. »
Abbé Laurent, Histoire de Marguerite de Lorraine, Argentan, Barbier, 1854
Franck Mauger, Le dernier apanage. Gouvernement et administration des comtés d'Alençon et du Perche (1290-1525), thèse de doctorat d'histoire médiévale, UCBN, 2017, volume II, p. 947-953.
Michel François, Histoire des comtes et du comté de Vaudémont des origines à 1473, 1935