Représentation de Yolande d'Anjou d'après un vitrail du XVe siècle, aujourd'hui disparu, qui se trouvait dans l'église des Cordeliers d'Angers. Dessin de Louis Boudan, collection Roger de Gaignières, Paris, BnF, XVIIe siècle.
Elle épouse à Nancy en 1445 son cousin Ferry II de Lorraine (1417[2] - 1470), comte de Vaudémont. Ce mariage, décidé en 1431, met fin au litige qui perdurait entre les pères des deux époux, à propos de la succession du duché de Lorraine. Ils eurent comme enfants :
Yolande de Lorraine, morte en 1500, mariée en 1497 avec Guillaume II, landgrave de Hesse (1469 - 1509).
En 1473, à la mort de son neveu Nicolas Ier, duc de Lorraine, elle hérite du duché de Lorraine et le transmet immédiatement à son fils René II. Elle fait de même en 1480, à la mort de son père, avec le duché de Bar[3].
Elle fut inhumée avec son époux, au milieu du chœur de la collégiale Saint-Laurent de Joinville, disparue à la Révolution, où se voyait leur gisant, sculpté dans le marbre, dont l'aspect est connu par une gravure[4],[5].
Adaptations à partir de sa biographie
La vie de Yolande d'Anjou a fait l'objet de trois adaptations dans lesquelles la « fille du Roi René » est présentée comme une belle jeune princesse aveugle (bien qu'historiquement cette infirmité soit peu probable) dont le chevalier (ou comte) dit « Vaudémont » (correspondant au comte Ferry II de Vaudémont) est tombé amoureux[6],[7].
King René's Daughter, un film muet américain de 1913 relatant les aventures de la fille du Roi René, basée sur le récit d'Henrik Hertz et l'opéra de Tchaïkovski.
La pièce de théâtre La Fille du Roi René (présentée comme un drame-vaudeville en un acte) signée par l'auteur dramatique et auteur de chansons Gustave Lemoine est une libre adaptation en français de la pièce de Henrik Hertz[8].
Cette thèse sans fondement historique, reprise par le livre d'ésotérisme dénommé L'Énigme sacrée écrit par les Britanniques Michael Baigent, Richard Leigh et Henry Lincoln, inspira également le célèbre roman de Dan Brown dénommé Da Vinci Code. Celui-ci évoque la princesse dans son récit au travers d'une liste inscrite sur un vieux parchemin trouvé par un des personnages du roman et la désignant en tant que successeur de son père René d'Anjou à la tête de l'hypothétique confrérie entre 1480 et 1483[10].
La Fille Du Roi René: Drame Danois d'Henrik Hertz, 1872, Hachette (ISBN9782012891043)
Jean-Michel Matz (dir.) et Élisabeth Verry (dir.), Le Roi René dans tous ses États, Paris, Éditions du patrimoine, Centre des monuments nationaux, , 239 p. (ISBN978-2-7577-0069-3, présentation en ligne).