D'une santé fragile, Marguerite Jouve commence ses études avec une institutrice particulière[1], puis dans un couvent en Catalogne espagnole[2],[3]. Après la mort de son père originaire des Cévennes en 1914, de ses deux frères pendant la Première Guerre mondiale, et de sa mère originaire de l'Aude en 1919[4], elle revient à Montpellier en 1921 où elle suit comme candidate libre des cours d'histoire à la Faculté des Lettres.
Marguerite Jouve s'installe à Paris en 1923. En 1930, elle publie le roman noir Le Maléfice, qui rencontre un succès critique[5], ainsi que le roman Nocturne, une histoire d'amour incestueux entre frère et sœur[6] qui lui vaut le Prix Minerva[7]. Le roman historique Vie hérétique de Bernard Délicieux, qu'elle publie l'année suivante, est loué pour « une éclatante mise en scène, un fond de paysage bien méditerranéen, des cortèges mouvants, des dialogues et des monologues à la Tite-Live »[8]. En 1934, elle fait partie des finalistes pour le Prix Renaudot[9] avec ses ouvrages Jeunesse[10] et Torquemada, grand inquisiteur d'Espagne[11].
En raison des difficultés économiques rencontrées par certains éditeurs à la suite du krach de 1929, elle part pour l'Espagne[12]. Elle y couvre la victoire électorale du Front populaire, puis la guerre d'Espagne pour l'hebdomadaire La Flèche de Paris de Gaston Bergery, et publie en 1937 Vu, en Espagne, -[13] chez Flammarion. En 1937 et 1938 elle écrit plusieurs nouvelles pour le journal Ce soir.
↑André Billy, « La semaine littéraire - Jeunesse par Marguerite Jouve (Flammarion) », La Femme de France, , p. 18 (lire en ligne, consulté le )
↑Fernand Lot, « Les belles lettres - À la veille des Grands Prix… Si nous faisions un tour d'horizon ? », Comœdia, (lire en ligne)
↑Gwénaëlle Lucas, Minorations et réseaux littéraires : le projet franco-québécois de Marie Le franc (1906-1964) (thèse de doctorat en études françaises), Université de Montréal, (lire en ligne)