Margarete Kollisch est née Margarete Moller à Vienne, en Autriche, fille de l'avocat Ignaz Moller (1859-1937) et d'Hermine Moller née Bunzl-Federn (1870-1928). Elle fréquente une école de filles à Vienne, puis étudie la philologie à l'Université de Vienne. En 1917, elle obtient son diplôme d'enseignante[1]. Pendant la Première Guerre mondiale, elle travaille comme infirmière et est récompensée d'une médaille d'argent de la Croix-Rouge. Elle travaille également comme journaliste et traductrice pour l'ambassade de France à Vienne.
En 1923, elle épouse l'architecte Otto Kollisch et le couple a trois enfants : Steve, Peter et Eva. Après la naissance de leur plus jeune fils, Peter, en 1928, la famille s'installe à Baden, près de Vienne. Lorsque les nazis annexent l'Autriche, la famille se prépare à quitter le pays. En 1939, leurs enfants fuient l’Autriche en Kindertransport vers Angleterre. Otto Kollisch émigre aux États-Unis via l'Angleterre tandis qu'elle émigre via les Pays-Bas pour arriver aux États-Unis en . Leurs trois enfants les rejoignent en 1940 et la famille s'installe dans le quartier de Staten Island à New York. Margarete Kollisch travaille comme massothérapeute[2] et donne des cours de langue privés toute sa vie durant[1]. Sa fille cadette, Eva Kollisch, devient également une auteure reconnue et une professeure d'allemand, de littérature comparée et d'études des femmes au Sarah Lawrence College[3]. Eva Kollisch se donne beaucoup de mal pour revoir et préserver le travail de sa mère.
Kollisch publie de nombreux ouvrages dans des journaux et des revues allemandes, autrichiennes et américaines. Après avoir immigré aux États-Unis, Kollisch rejoint un cercle d'écrivains en exil, aux côtés de Mimi Grossberg et d'autres[4]. Elle publie la première anthologie de sa poésie, Wege und Einkehr (Chemins et retraites), en 1960[5]. Un deuxième recueil de poésie, Unverlorene Zeit, suit en 1971[6]. Son travail est considéré comme tombant dans la poésie romantique tardive, à la suite de Rilke et d'autres poètes romantiques de langue allemande[5]. Elle publie aussi des travaux dans la revue autrichienne Literatur und Kritik aux côtés de Mimi Grossberg, Maria Berl Lee et Rose Ausländer[7]. Elle est acceptée dans le PEN-Club autrichien en 1978[7]. Un troisième recueil de poèmes de Kollisch, Rückblendung, est publié à titre posthume en 1981.
Notes et références
↑ a et b(en) Lydia Burghardt et Dianne Ritchey Oummia, « Biographical note », dans Guide to the Papers of Margarete Kollisch, New York, Leo Baeck Institute, (lire en ligne).
↑(en) « Masseuse to Serve Women as Part of Health Program », The Bulletin of the Jewish Community Center of Staten Island, (lire en ligne)
↑(en) « EVA KOLLISCH », dans Kate Weigand, Voices of Feminism Oral History Project, Northampton, MA, Sophia Smith Collection, Smith College, (lire en ligne)
↑(en) Niers, Gert, Arrived at Last: An Immigrant Narrative, AuthorHouse,
↑ a et b(de) « Vollendung der spätromantischen Lyrik », New York Staatszeitung, 21-22 juin 1975 (lire en ligne). .
↑(de) « Abschied von Margarete Kollisch », Aufbau, (lire en ligne)