Mandray est un village de piémont, inclus dans les 201 communes réparties sur quatre départements : les Vosges, le Haut-Rhin, le Territoire de Belfort et la Haute-Saône, dans le parc naturel régional des Ballons des Vosges[1].
Il se niche dans la vallée du Mandresey, petit affluent droit de la Meurthe, à 10 km au sud-est de Saint-Dié-des-Vosges.
Géologie et relief
Par le col de Mandray, on accède à Fraize et à La Croix-aux-Mines. Malgré une indication de 707 m sur le panneau en bord de route, l'altitude de ce col est de 696 m. L'altitude maximum de la commune est atteinte entre le col de Mandray et le col des Journaux à 770 m.
L'habitat est dispersé, avec plusieurs hameaux : Haute-Mandray, Mi-Mandray, Basse-Mandray, Bénifosse, la Béhouille, la Nold, le Pré du Moulin, Mardichamp, le Raichant (signifiant jardin en patois), les Angles et enfin les Carrières.
Sismicité
Commune située dans une zone 3 de sismicité modérée[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 416 mm, avec 13,7 jours de précipitations en janvier et 11,1 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ban-de-Sapt », sur la commune de Ban-de-Sapt à 14 km à vol d'oiseau[6], est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 027,3 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 36,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].
Au , Mandray est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Dié-des-Vosges[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant 16 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[12],[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Dié-des-Vosges, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[13]. Cette aire, qui regroupe 47 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (58,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (58,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (58,6 %), prairies (36,1 %), zones agricoles hétérogènes (2,7 %), zones urbanisées (2,5 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Le village de Mandray s'étire tout au long de la vallée des ruisseaux du Mandresey et du Bérinchamp, la toponymie s'est ainsi adaptée : de l'ouest vers l'est nous trouvons successivement la Basse-Mandray, la Mi-Mandray, la Haute-Mandray et en fond de vallée, la Béhouille et le Moyen-Grain, en passant par les Censes du Hagis de la Roche[17].
Histoire
Le toponyme de Mandray (de Mandritio) remonte au moins au XIe siècle. Le ban ou mairie de Mandray comprenait les villages et hameaux de Mandray (divisé en Moyenne, Haute et Basse-Mandray), Bénifosse, Entre-Deux-Eaux, Remémont et partie de Fouchifol. Dans tout ce ban, sauf à Basse-Mandray où le seigneur de Saulcy avait dix hommages, le chapitre de Saint-Dié possédait la haute, moyenne et basse justice et droit de mainmorte[18].
Des combats se sont déroulés dès 1914 sur le territoire de la commune. En représailles, les Allemands ont incendié l'église le de cette même année[19],[20] et fusillé des civils.
En 2022, le budget de la commune était constitué ainsi[22] :
total des produits de fonctionnement : 456 000 €, soit 769 € par habitant ;
total des charges de fonctionnement : 438 000 €, soit 738 € par habitant ;
total des ressources d'investissement : 36 000 €, soit 60 € par habitant ;
total des emplois d'investissement : 97 000 €, soit 163 € par habitant ;
endettement : 171 000 €, soit 288 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
taxe d'habitation : 21,92 % ;
taxe foncière sur les propriétés bâties : 41,27 % ;
taxe foncière sur les propriétés non bâties : 21,74 % ;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2021 : médiane en 2021 du revenu disponible, par unité de consommation : 21 950 €[23].
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[25].
En 2022, la commune comptait 590 habitants[Note 5], en évolution de −0,51 % par rapport à 2016 (Vosges : −2,96 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Mandray. Circuit historique : architecture et décoration des fermes de Mandray, Munster, Parc naturel régional des Ballons des Vosges, 1997, 20 p. (ISBN2-910328-23-6) (brochure avec bibliographie).
(fr) Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Saint-Dié-des-Vosges comprend une ville-centre et 15 communes de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑« Fiche communale de Mandray », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Archives départementales des Vosges. Répertoire numérique détaillé de la sous-série E dpt 289. Archives communales de Mandray (1607-1956), par Marie-Claire Martin, Geneviève Rodrique et Jean-Yves Vincent sous la direction de
Yves Kinossian conservateur du patrimoine