La Malicieuse est une canonnière [ 1] de lutte anti-sous-marine [ 2] de la Marine française, de classe Ardent . Elle a également été classée successivement comme dragueur de mines et comme aviso .
Conception
La Malicieuse avait une longueur de 60,20 mètres, un maître-bau de 7,20 mètres et un tirant d'eau de 2,90 mètres[ 3] , [ 4] . Elle était propulsée par une machine à vapeur alternative à triple expansion, provenant du T 214 , d’une puissance de 2500 ch[ 3] , [ 4] entraînant une hélice unique[ 4] lui donnant une vitesse de pointe de 17 nœuds. Son armement se composait de 2 canons de 100 mm et de grenades anti-sous-marines . Son équipage était de 55 hommes[ 3] , [ 4] .
Historique
La construction de la Malicieuse débute en 1916 aux Chantiers et Ateliers de Provence à Port-de-Bouc (Bouches-du-Rhône ). Dans l’année 1916, elle est mise à flot, terminée[ 4] et mise en service [ 3] , [ 4] .
Première Guerre mondiale
La Malicieuse est affectée fin 1916 à la Division des patrouilles de la Méditerranée orientale [ 3] , [ 4] qui est scindée en deux escadrilles : une escadrille de quatre canonnières à Argostóli et Corfou , et une autre escadrille de cinq canonnières à Salamine . Elle est spécialement armée pour repérer et attaquer les sous-marins allemands qui attaquaient jour et nuit les convois chargés de ravitailler le Front d'Orient en troupes fraîches, en vivres et en munitions . En profitant de la neutralité de l'Espagne , où ils pouvaient se ravitailler , ces sous-marins coulaient les navires alliés par centaines. En six mois, il y a eu 450 torpillages . La Malicieuse , sous le commandement du lieutenant de vaisseau Richard, se distingua en protégeant le transport de la brigade russe venue de Vladivostok en France . Les navires la transportant furent attaqués (en vain) par les sous-marins allemands tout au long du trajet entre Port-Saïd et Marseille en octobre 1917[ 4] .
Utilisée comme dragueur de mines en 1917, la Malicieuse est affectée en 1917-1918 aux patrouilles de Tunisie [ 3] , [ 4]
Entre-deux-guerres
En mars 1922, la Malicieuse part pour l’Indochine [ 3] , [ 4] en compagnie de la Gracieuse [ 4] et intègre la Division navale d'Extrême-Orient . En 1924, elle est reclassée comme « aviso de 2ème classe », mais en 1925 elle redevient officiellement une canonnière, puis redevient aviso de 2ème classe en 1929[ 3] , [ 4] .
Le 13 avril 1930, la Malicieuse explore les îles Spratleys . Par la suite, d’autres navires français y font escale : les avisos Astrolabe et Alerte y posent des bornes de prise de possession les 7 et 10 avril 1930. Le 25 avril 1938, le croiseur Duguay-Trouin y érige un mât et y hisse le drapeau français . L’annexion est officialisée par une notification au Journal officiel du 26 juillet 1933[ 5] .
La Malicieuse est désarmée et radiée de la liste de la flotte le 11 juillet 1932[ 3] , [ 4] puis vendue pour démolition à Saïgon en 1933[ 4] .
Commandants
Articles connexes
Notes et références
↑ « MALICIEUSE - Canonnière », sur Service historique de la Défense (consulté le 10 décembre 2024 ) .
↑ « Toulon. "La Malicieuse", canonnière contre sous-marins. [légende d'origine] », sur ImagesDéfense (consulté le 10 décembre 2024 ) .
↑ a b c d e f g h et i Capitaine Patrick, « * MALICIEUSE (1916/1932) », sur Marines de Guerre et Poste Navale (consulté le 5 décembre 2024 ) .
↑ a b c d e f g h i j k l m n et o Ar Brav, « MALICIEUSE - Dragueur-canonnière », sur Forum PAGES 14-18 , 5 février 2008 (consulté le 10 décembre 2024 ) .
↑ Claudius Madrolle, « La question de Hai-nan et des Paracels », Politique étrangère , 1939 , p. 302-312 (lire en ligne ) .