Depuis le Carnet Mondain de 2017, en plus du titre de prince de Belgique, le titre de prince de Saxe-Cobourg-Gotha est de nouveau en usage pour certains descendants de Léopold Ier. Le patronyme utilisé par les membres de la maison royale est « de Belgique » (ou « van België »)[5].
À l'issue de la Première Guerre mondiale, sous l'impulsion du roi Albert Ier de Belgique et dans un contexte de germanophobie ambiant, les princes belges ont préféré ne plus utiliser leurs titres allemands de leurs titulatures alors que la monarchie a opté pour une forme patronymique plus « nationale » en désignant officieusement en 1921 la dynastie sous le nom de Belgique (en néerlandais, van België et en allemand, von Belgien) ; la maison royale britannique a eu également recours à cette méthode en 1917.
Réforme de 2015 relative à l'octroi du titre de prince ou princesse de Belgique
Le une réforme importante de la maison royale fut publiée au Moniteur belge. Le roi Philippe de Belgique se souciant de limiter l'accroissement du nombre des porteurs du titre de prince de Belgique ou de princesse de Belgique à travers les branches collatérales de la famille royale belge, il fut décidé qu'à partir de la publication de l'arrêté royal du et pour les naissances à venir, seuls les enfants et petits-enfants issus de la descendance directe du roi des Belges, ainsi que les enfants et petits-enfants issus de la descendance directe du prince héritier ou de la princesse héritière porteraient le titre de prince de Belgique ou de princesse de Belgique. Les princes et princesses, issus de la descendance directe du roi Léopold Ier qui ne sont pas enfants ou petits-enfants du roi ou de la reine des Belges, enfants ou petits-enfants du prince héritier ou de la princesse héritière portent à la suite de leur prénom et leur nom, les titres qui leur reviennent de droit par leur ascendance, à savoir : prince de Saxe-Cobourg et Gotha et de duc en Saxe avec le prédicat d'altesse royale. Quant au nom patronymique, les règles qui s'y appliquent ne changent pas[6].
Exemples :
enfants, petits-enfants du roi ou de la reine des Belges, du prince héritier ou de la princesse héritière : Son Altesse royale le prince ou la princesse N., prince ou princesse de Belgique, prince ou princesse de Saxe-Cobourg-Gotha, duc ou duchesse de Saxe[7]
pas enfants ni petits-enfants du roi ou de la reine des Belges, du prince héritier ou de la princesse héritière mais descendant direct de Léopold Ier : Son Altesse royale le prince ou la princesse N., prince ou princesse de Saxe-Cobourg-Gotha, duc ou duchesse de Saxe
À la suite de l'arrêt de la Cour d'appel de Bruxelles du , Delphine Boël a été reconnue comme fille du Roi Albert II. La Cour d'appel a ainsi signifié que Delphine Boël s'appellerait dorénavant Delphine de Saxe-Cobourg, puisque le nom de la famille royale mentionné dans la Constitution est « Saxe-Cobourg » [8]. Par ailleurs, en application de l'article 2 de l'arrêté royal du 12 novembre 2015[6], en tant que fille du Roi Albert II, la Cour d'appel autorise Delphine de Saxe-Cobourg à être qualifiée du titre de princesse de Belgique. Il en va de même pour ses enfants en leur qualité de petits enfants du roi Albert II[9]. Cet arrêt de la cour d'appel pourrait faire jurisprudence quant au nom de la famille royale.
Réforme de 2015 relative aux titres de prince et princesse de Saxe-Cobourg et de duc et duchesse de Saxe
Depuis le Carnet Mondain de 2017 (les informations concernant la famille royale de Belgique y sont reproduites telles qu'elles sont communiquées par le Palais), on retrouve pour les descendants de Léopold Ier (à l'exception des enfants/petit-enfant d'Astrid et Lorenz), en plus de leur titre de prince ou princesse de Belgique, les anciens titres abandonnés après la Première Guerre mondiale de prince ou princesse de Saxe-Cobourg-Gotha et de duc ou duchesse de Saxe. Les princes et princesses né(e)s après 2015 et qui n'ont plus droit au titre de prince ou princesse de Belgique (à cause de la réforme de 2015) reçoivent uniquement les titres de prince ou princesse de Saxe-Cobourg et de duc ou duchesse de Saxe[7],[10],[11],[12].
Titulature complète
Titulature complète tel que publiée dans le Carnet mondain 2017 (les informations concernant la famille royale de Belgique y sont reproduites telles qu'elles sont communiquées par le Palais)[7] :
Albert Ier, roi des Belges, prince de Belgique[13] ∞ Élisabeth, reine des Belges, princesse de Belgique, duchesse en Bavière
Léopold III, roi des Belges, prince de Belgique, prince de Saxe-Cobourg-Gotha, duc de Saxe ∞ Astrid, reine des Belges, princesse de Belgique, princesse de Suède
Baudouin, roi des Belges, prince de Belgique, prince de Saxe-Cobourg-Gotha, duc de Saxe ∞ Fabiola, reine des Belges, princesse de Belgique
Albert II, roi des Belges, prince de Belgique, prince de Saxe-Cobourg-Gotha, duc de Saxe ∞ Paola, reine des Belges, princesse de Belgique
Philippe, roi des Belges, prince de Belgique, prince de Saxe-Cobourg, duc de Saxe ∞ Mathilde, reine des Belges, princesse de Belgique
Élisabeth, duchesse de Brabant, princesse de Belgique, princesse de Saxe-Cobourg, duchesse de Saxe
Gabriel, prince de Belgique, prince de Saxe-Cobourg, duc de Saxe
Emmanuel, prince de Belgique, prince de Saxe-Cobourg, duc de Saxe
Éléonore, princesse de Belgique, princesse de Saxe-Cobourg, duchesse de Saxe
Astrid, princesse de Belgique, princesse de Saxe-Cobourg, duchesse de Saxe, archiduchesse d'Autriche-Este (Habsbourg-Lorraine) ∞ Lorenz, archiduc d'Autriche-Este (Habsbourg-Lorraine), prince de Belgique
Amedeo, prince de Belgique, archiduc d'Autriche-Este (Habsbourg-Lorraine) ∞ Lili Rosbosch
Anna-Astrid, princesse
Maria-Laura, princesse de Belgique, archiduchesse d'Autriche-Este (Habsbourg-Lorraine)
Joachim, prince de Belgique, archiduc d'Autriche-Este (Habsbourg-Lorraine)
Luisa-Maria, princesse de Belgique, archiduchesse d'Autriche-Este (Habsbourg-Lorraine)
Laetitia-Maria, princesse de Belgique, archiduchesse d'Autriche-Este (Habsbourg-Lorraine)
Laurent, prince de Belgique, prince de Saxe-Cobourg, duc de Saxe ∞ Claire, princesse de Belgique
Louise, princesse de Belgique, princesse de Saxe-Cobourg, duchesse de Saxe
Nicolas, prince de Belgique, prince de Saxe-Cobourg, duc de Saxe
Aymeric, prince de Belgique, prince de Saxe-Cobourg, duc de Saxe
Armoiries royales
Les armoiries royales ont été modifiées par l'arrêté royal du , paru au Moniteur belge du (2e édition). Une des principales modifications consiste en l'ajout, sur l'épaule du lion d'or, d'un écusson burelé d'or et de sable de dix pièces, au crancelin de sinople, brochant en bande sur le tout. Cet écusson saxon, qui avait été adopté en 1425 par la maison de Wettin comme symbole de leur dignité électorale, figurait sur le blason royal de Belgique jusqu'après la Première Guerre mondiale. Aucun texte n'avait expressément confirmé cet abandon de l'écusson saxon mais il ne figurait plus depuis lors dans les armoiries royales. L'arrêté royal du rétablit ainsi une longue tradition en rétablissant l'écusson saxon dans les armoiries royales.
Une seconde consiste en la mention de la devise de la Belgique : L'union fait la force dans les trois langues nationales du pays (jusqu'alors, elle n'était mentionnée qu'en français sur le blason).
Par ailleurs, le même arrêté royal prévoit que le roi ou la reine qui a abdiqué porte ces mêmes armes mais chargées d'un lambel à trois pendants de gueules, surchargé de la couronne royale.
Armoiries utilisées sous le règne de Léopold Ier (1831-1865).
Fils du duc François de Saxe-Cobourg-Saalfeld (1750-1806) et de la comtesse Augusta Reuss d'Ebersdorf (1757-1831), le prince Léopold de Saxe-Cobourg-Saafeld devient en 1831 le premier souverain belge sous le nom de Léopold Ier. Léopold Ier (alors prince) épouse, le , la princesse Charlotte de Galles qui met au monde un garçon mort-né le et décède en couches le lendemain. En secondes noces, il épouse, le , la princesse Louise d'Orléans, qui donne à la dynastie quatre enfants[14].
Deuxième fils du roi Léopold Ier (1790-1865) et de la princesse Louise d'Orléans (1812-1850), le duc de Brabant devient en 1865 le deuxième souverain belge sous le nom de Léopold II. Léopold II (alors duc) épouse, le , l'archiduchesse Marie-Henriette d'Autriche, avec qui il a quatre enfants[15].
Le prince Albert, fils du comte de Flandre et neveu de Léopold II, devient le roi Albert Ier à la mort de son oncle, qui n'a pas de postérité mâle et légitime.
Fils du roi Albert Ier (1875-1934) et de la duchesse Élisabeth en Bavière (1876-1965), le prince Léopold, duc de Brabant devient en 1934 le quatrième souverain belge sous le nom de Léopold III. Léopold III (alors prince) épouse, le , la princesse Astrid de Suède, avec qui il a trois enfants[17].
↑« La branche à laquelle appartenait le futur Léopold Ier a régné sur un duché composé des territoires de Cobourg et de Saalfeld, puis après un échange territorial dynastique, de ceux de Cobourg et de Gotha. […] Cet échange territorial n'ayant eu lieu qu'en 1826 (lorsque le futur Léopold Ier était sujet britannique, depuis son 1er mariage [puis son veuvage] avec la princesse héritière Charlotte de Galles, et non plus sujet saxon), le changement patronymique qui en résultat pour Léopold Ier et sa famille (Saxe-Cobourg-Saalfeld devenant Saxe-Cobourg-Gotha) n'était pas encore bien assimilé à l'époque de la rédaction de la constitution belge en 1831, raison pour laquelle on y mentionna le patronyme incomplet de Saxe-Cobourg (Constitution, art. 85, al. 1). », cf. Pierre-Yves Monette, Métier de Roi : Famille, Entourage, Pouvoir, de A à Z, Bruxelles, Alice Éditions, , 256 p. (ISBN2-930182-51-2), « S - Saxe-Cobourg-Gotha », p. 185 et 195.
↑« Suite à la Première Guerre mondiale, le roi Albert ne désira plus faire usage de ces titres allemands [duc en Saxe, prince de Saxe-Cobourg et Gotha]. Cette décision n'a jamais été entérinée officiellement. Il s'agit juste d'une décision verbale du souverain le , notifiée au ministre des Affaires étrangères par le chef de cabinet du roi. », cf. Valentin Dupont, « Les titres de la famille royale belge », sur Royalement Blog, (consulté le ).
↑« “À l'époque, les Rois sont ducs de Saxe et princes de Saxe-Cobourg, explique l'historien Francis Balace. Mais Albert Ier n'a plus arboré les titres de Saxe-Cobourg.” Mais aucun arrêté royal ou texte juridique ne fonde ce changement, nous assurent plusieurs spécialistes. Simplement, découvre-t-on dans la littérature, le 4 avril 1921, le chef de cabinet d'Albert Ier signifie au ministre des Affaires étrangères la décision verbale du Roi de ne plus porter ces titres. », cf. Martine Dubuisson, « Quel nom pour les princes qui ne seront plus “de Belgique” ? », sur Le Soir+, (consulté le ).
↑« Si le nom de famille originel de la famille royale est Saxe-Cobourg-Gotha et quand bien même n'y a-t-il eu aucun acte officiel de renonciation à ce nom, les membres de la famille royale portent officiellement le patronyme de Belgique. C'est ainsi qu'ils signent et c'est le nom qui est repris sur leur documents d'état civil, comme leur carte d'identité, leurs actes de naissance et de mariage », cf. Pierre-Yves Monette, Métier de Roi : Famille, Entourage, Pouvoir, de A à Z, Bruxelles, Alice Éditions, , 256 p. (ISBN2-930182-51-2), « de Belgique », p. 33.
↑ a et bArrêté royal du 12 novembre 2015 relatif à l'octroi du titre de prince ou princesse de Belgique Lire en ligne
↑ ab et c« Surprise, en effet, en découvrant « Le carnet mondain » dans sa version 2017. Tous les membres de la famille royale issus de la descendance de Léopold Ier (donc pas les épouses de rois, Mathilde et Paola, ou les conjoints de princes, Lorenz et Claire), à l'exception des enfants/petit-enfant d'Astrid et Lorenz, portent désormais aussi les titres de « Duc de Saxe, Prince de Saxe-Cobourg-Gotha » ou « Duchesse de Saxe, princesse de Saxe-Cobourg-Gotha ». Comme avant 1921. Un titre qu'ils pourront transmettre à leur descendance. Cerise sur le gâteau : même les défunts ont récupéré leur titre de Saxe-Cobourg ! Ainsi, feu Baudouin et Léopold III, outre « Roi des Belges » et « Prince de Belgique », sont aussi dorénavant « Duc de Saxe, Prince de Saxe-Cobourg-Gotha ». Même les enfants nés du second mariage de Léopold III, avec Lilian, sont renseignés comme tels. Pas sûr, selon un initié, que Baudouin aurait aimé être ainsi rebaptisé… Un seul a été épargné : Albert Ier, qui avait expressément souhaité ne plus être « de Saxe-Cobourg » et est resté « Roi des Belges, prince de Belgique ». [...] comme le précise le volumineux ouvrage mondain, que « les informations concernant la famille royale de Belgique sont reproduites telles qu’elles nous sont communiquées par le Palais ». », cf. Martine Dubuisson, « La famille royale s’appelle à nouveau de Saxe-Cobourg », sur Le Soir+, (consulté le ).
Chantal de Badts de Cugnac et Guy Coutant de Saisseval, Le Petit Gotha, Paris, Éditions Le Petit Gotha, coll. « Petit Gotha », (1re éd. 1993), 989 p. (ISBN2-9507974-3-1), p. 279 et seq. (section « Maison royale de Belgique »)
Sur la monarchie
Roger Harmignies, « Les titres des membres de la maison royale de Belgique » inAntonin de Selliers de Moranville, A. van Langenhove et Roger Harmignies, Recueil de l’Office généalogique et héraldique de Belgique, t. VI, Bruxelles, Office généalogique et héraldique de Belgique, (OCLC834797373)
Sur l'héraldique
Robert Matagne, L’évolution du blason de la maison royale de Belgique de 1880 à nos jours, Luxembourg, Conseil héraldique du Luxembourg, s.d., 99 p. (BNF33093176)
Roger Harmignies, « Héraldique de la maison royale de Belgique » inLucien Fourez, Pierre Dubuisson, Louis Robyns de Schneidauer et Roger Harmignies, Recueil de l’Office généalogique et héraldique de Belgique, t. V, Bruxelles, Office généalogique et héraldique de Belgique, (OCLC834798496)