La ménagerie de verre est un théâtre français située rue Léchevin, dans une imprimerie reconstruite du 11e arrondissement de Paris.
Lieu d’avant garde et d’émergence, la ménagerie de verre est un lieu de danse et de performance, au sens de pratiques transdisciplinaires, fondé et dirigé par Marie-Thérèse Allier.
Depuis son ouverture en 1983, elle soutient la création à travers des ateliers, des résidences et deux festivals par an qui prennent « le pouls d'une époque » : Étrange cargo au printemps et Les inaccoutumés à l'automne[1].
Au 12-14 rue Léchevin (75011, Paris), dans une imprimerie reconstruite sur les plans de l'architecte Pierre-Louis Faloci (1949), la ménagerie de verre est composée d'« un studio lumineux, dégagé et rayonnant, qui est un peu la tête de la ménagerie [Studio Balanchine] ; un espace sombre, profond, plus brut, qui en serait le ventre, le lieu de gestation [Off] ; des studios où sont organisés les stages [Studios Wigman, Duncan, Diaghilev et Cocteau] ; et des espaces de transition, couloirs, mezzanine, hall, cafétéria, qui structurent l'espace et lient les diverses pratiques artistiques, comme une colonne vertébrale structure le corps »[2].
« La ménagerie n'est ni un lieu de spectacle ni une école, mais une maison »[3]. Lieu, dès 1983, de programmation et d'alternatives à la danse classique, à la danse américaine (présentée à l'American Center) et à la danse contemporaine française, la ménagerie de verre s'est imposée comme incontournable dans la programmation de nouvelles pratiques corporelles. Valérie Lang demande à son père Jack Lang, alors ministre de la Culture de François Mitterrand, de trouver un budget pour assurer la pérennité de cette institution.
La ménagerie de verre propose des cours hebdomadaires et un workshop mensuel aux danseurs amateurs et professionnels.
C'est à la ménagerie de verre, en 1995, que Jérôme Bel a créé sa pièce Jérôme Bel, tournant dans la danse contemporaine. Jérôme Bel s'est servi de l'espace du « Off » de la ménagerie de verre pour exposer et interroger crûment les corps nus des interprètes Frédéric Seguette, Claire Haenni et Éric Affergan[4].
Des metteurs en scènes comme Pascal Rambert ou Claude Régy ont également utilisé la Ménagerie pour diverses expérimentations scéniques.
C'est aussi à la ménagerie de verre qu'Alain Buffard, interprète notamment auprès de Daniel Larrieu, a monté et présenté la pièce Good Boy en 1998. Un solo, sur ce que le sida fait et lui a fait[5], repris en 2017 par Matthieu Doze au Centre National de la Danse à l'occasion d'un programme consacré au chorégraphe[6].
Résidences
Des artistes sont en résidence d'un an à la ménagerie, en tant qu'artiste associé, avec un soutien à la création, deux cartes blanches, un atelier d'une semaine et la création d'une pièce pour l'espace singulier du « Off »