Pour la résistance, elle recrute des volontaires, organise des groupes de femmes résistantes. Circulant à bicyclette, elle est écrasée de nuit par un camion allemand.
Biographie
Léa Louise Juliette Toussenel naît le au lieu-dit Béthancourt-le-Haut dans le département de la Haute-Marne[1]. Elle est l'aînée des six enfants[2] de François Jules Toussenel, agriculteur et de Louise Bœuf, institutrice[1]. Elle a quinze ans lorsque son père meurt[2].
Elle commence à travailler comme téléphoniste, puis dans une bonneterie[2]. Elle adhère aux Jeunesses communistes en 1924 et part deux ans plus tard à Paris, pour y apprendre la comptabilité, et devient secrétaire et aide-comptable[1]. Elle rencontre Georges Charles Maury[1] et l'épouse en 1929[2]. Ils ont un fils[1].
Léa Maury milite activement[2] et part étudier à l'École internationale Lénine, à Moscou, en 1933-1934[1]. De retour en France, elle écrit dans La Vie ouvrière et dans L'Humanité[1]. Elle quitte son emploi pour se consacrer à la rédaction de L'Humanité[2]. Elle divorce, son mari ne supportant pas son activité militante ; elle a un autre enfant avec son nouveau compagnon[2].
Pendant la Seconde Guerre mondiale et l'Occupation, elle entre dans la clandestinité et vit d'abord de travaux à domicile[2]. Elle prend contact avec la rédaction clandestine de L'Humanité et diffuse des numéros clandestins du journal[2]. Arrêtée fin 1940, elle est relâchée après interrogatoire[2].
Étant surveillée, Léa Maury prend des précautions ; elle emmène ses enfants en Haute-Marne, dans sa famille[2]. Elle s'engage alors complètement dans la Résistance[2].
Elle rédige des tracts, organise leur diffusion[3]. Chargée d'organiser des groupes de femmes à Rouen, elle réussit sa mission lorsqu'elle est prévenue que la police a retrouvé sa trace[4]. Elle quitte alors la Normandie pour rejoindre le département du Nord, où elle est affectée[4]. Elle parcourt le département à bicyclette, de ville en ville, recrutant des femmes pour la Résistance[4].
Léa Maury est à bicyclette dans la nuit du lorsqu'elle est renversée et écrasée par un camion de l'armée allemande[4]. Elle ne meurt pas sur le coup, elle est secourue et emmenée dans une maison par des gens à qui elle déclare : « Je suis une patriote. Prenez mes documents. Brûlez-les immédiatement avant que la police n'arrive », ce qu'ils font[4]. Elle meurt pendant son transfert à l'hôpital[4], à Lille[1]. Elle est inhumée dans la nécropole nationale d'Haubourdin[5].
↑ a et b« Léa Juliette Louise Toussenel », sur memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr, Mémoire des hommes - Base des sépultures de guerre (consulté le )
↑« Léa Juliette Louise Toussenel Vidal », sur memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr, Mémoire des hommes - Base des militaires décédés pendant la Seconde Guerre mondiale (consulté le )