Le lycée Jacques-Brel de La Courneuve a été inauguré en 1983 et a ouvert ses portes l’année suivante[1]. La construction du bâtiment a été confiée à Jérôme Béraud du cabinet d’architecte Dottelonde & associés, maître d’œuvre également de la bibliothèque centrale de l’université du Havre. Initiative encore rare alors, ce sont les élèves qui ont voté pour choisir le nom de leur lycée parmi une liste de personnalités et Jacques Brel (1929-1978 : il décéda à l’hôpital Avicenne de Bobigny, dans la Seine-Saint-Denis) a devancé Georges Brassens (1921-1981).
histoire géographie, géopolitique et sciences politiques ;
humanités, littérature et philosophie ;
langues et littératures étrangères ;
mathématiques ;
numérique et sciences informatiques ;
SVT (sciences de la vie et de la terre) ;
sciences économiques et sociales ;
physique-chimie.
Les langues étudiées au lycée sont l’anglais, l’allemand, l’espagnol, l’arabe et l’italien. Deux sections européennes (SELO) sont également proposées en anglais et en espagnol. Le lycée propose plusieurs options facultatives au baccalauréat : latin, italien, danse et théâtre. L’accompagnement des élèves repose sur plusieurs dispositifs comme les études du soir, la mission de lutte contre le décrochage scolaire (MLDS), les partenariats avec Sciences Po (à partir de l'année 2002-2003)[3], l’université Paris-Dauphine, les associations Tremplin et Réussir aujourd’hui.
Classement
En 2018, concernant les taux de réussite au bac, le lycée se classe 92e sur les 124 lycées de l’académie de Créteil[4]. Néanmoins, le lycée obtient depuis quelques années un très bon classement dans le palmarès des lycées faisant le plus progresser ses élèves. En 2018, le lycée est à la 15e place dans le classement national (France métropolitaine)[5]. Cette valeur ajoutée s’explique par un accompagnement efficace au regard des profils scolaires et socio-économiques des élèves, La Courneuve faisant partie des 20 villes les plus pauvres de France[6]. D’ailleurs, les élèves du lycée viennent, pour la majorité d'entre eux, des trois collèges environnants classés REP+ (éducation prioritaire). Le BTS communication, quant à lui, atteint une réussite de 72,9 % à l’examen, contre un taux national de 91,4 %, alors que le BTS comptabilité-gestion atteint lui un taux de réussite de 84,2 % quand la moyenne nationale se situe à 78,2 %[7].
Direction
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Le lycée Jacques-Brel est un lycée écoresponsable qui a obtenu la certification E3D, “Établissement en démarche de développement durable” au niveau 2. À travers des enseignements à la biodiversité et grâce à l’action des éco-délégués[14], le lycée voit naître divers projets de développement durable : système de recyclage de piles et bouchons, tri du papier et des déchets, fabrication de cahiers de brouillon écologiques, installation d'un rucher sur le toit du lycée, potager en permaculture, grainothèque au CDI[15].
Dans les arts
C’est dans le lycée Jacques-Brel que Jeanne effectue son stage dans le film Conte de printemps d’Éric Rohmer, sorti en 1990[16],[17],[18],[19]. On peut apercevoir le lycée dans la scène d’ouverture.
En 1990, l'écrivain François Bon anime pendant trois mois un atelier d'écriture au lycée Jacques-Brel[20] ; les textes produits sont rassemblés dans le recueil Sang gris[21]. Une expérience similaire a lieu en 2011 avec l'écrivaine Cloé Korman[22],[23] et aboutit au recueil La Courneuve, mémoires vives[24].
↑Daniel Sabbagh, « Affirmative Action at Sciences Po », French Politics, Culture & Society, vol. 20, no 3, , p. 52–64 (DOI10.3167/153763702782369696) ; Daniel Sabbagh, « Une convergence problématique : Les stratégies de légitimation de la « discrimination positive » dans l'enseignement supérieur aux États-Unis et en France », Politix, no 73, , p. 211–229 (DOI10.3917/pox.073.0211).
↑(es) Rosaura Serra Escorihuela, « La narrativización de la descripción en el relato fílmico: Eric Rohmer », dans Teresa García-Sabell, Dolores Olivares Vaquero, Annick Boiléve-Guerlet, Manuel García (eds.), Les Chemins du texte, vol. 2 : Lingüística, Traducción y Didáctica, Historia (6e colloque de l'Asociación de profesores de filología francesa de la Universidad española, Saint-Jacques-de-Compostelle, 19-21 février 1997), Saint-Jacques-de-Compostelle, Université de Saint-Jacques-de-Compostelle, coll. « Cursos e congresos da Universidade de Santiago de Compostela » (no 110), , 560 p. (ISBN84-8121-687-9), p. 180–190 [lire en ligne].
↑(en) Jacob Leigh, The Cinema of Eric Rohmer : Irony, Imagination, and the Social World, New York, Continuum, , 374 p. (ISBN978-1-4411-7139-9 et 978-1-441-19831-0), p. 160.
↑ (en) [1] : fiche IMDb du film (consulté le 9 juin 2019).
↑Chikako Mori, « L’archipel invisible : L’écriture dans les “cultures de banlieue” », Hommes et Migrations, no 1297 titre numéro=Migrations en création, , p. 68–76 (DOI10.4000/hommesmigrations.1614).
↑François Bon (dir.), Sang gris : Un atelier d'écriture à La Courneuve, Lagrasse, Verdier, , 135 p. (ISBN2-86432-141-6).
↑Cécile Rabot, « La littérature en dispositif de politique publique : Les résidences d’écrivains franciliennes entre création et territoires », Culture et Musées, no 31, , p. 49–70 (DOI10.4000/culturemusees.1622).
↑La Courneuve, mémoires vives : Portraits des habitants de La Courneuve par les élèves du lycée Jacques-Brel, Mulhouse, Médiapopéditions, coll. « Ailleurs » (no 1), , 141 p. (ISBN978-2-918932-03-1).