La luminescence est une émission de lumière dite « froide » par opposition à l'incandescence qui est dite « chaude ». La lumière émise par luminescence résulte d'interactions entre particules électriquement chargées. Dans les cas les plus fréquents, ce sont des transitions électroniques ayant lieu dans des atomes, des molécules ou des cristaux qui provoquent l'émission de photons. L'énergie libérée sous forme de lumière lors de la transition peut être initialement fournie sous forme électrique, chimique, biochimique, électronique, ultrasonique, mécanique ou lumineuse. On distingue différents types de luminescence selon le mode d’excitation initial.
Histoire
Le terme luminescence fut inventé par le physicien allemand Eilhard Wiedemann (fils de G.H. Wiedemann) en 1888[1], à partir du mot latin lumen, signifiant lumière. Si le phénomène est connu depuis l'Antiquité et à travers différentes civilisations, il faudra attendre les travaux de John Herschel, Edmond Becquerel et George Gabriel Stokes au milieu du XIXe siècle pour tenter de répondre sur l'origine du phénomène de manière scientifique. Il faudra ensuite attendre les années 1920-30, pour distinguer de façon concrète la fluorescence de la phosphorescence grâce aux travaux des physiciens Jean et Francis Perrin[2] et l'introduction du diagramme de Jabłoński par le physicien polonais Alexandre Jabłoński.
Types
Selon le mode d'excitation, il existe plusieurs types de luminescence :
la cathodoluminescence (excitation par collision électronique), on provoque la collision en accélérant des électrons grâce à des champs électriques, par exemple dans les tubes cathodiques ;
la cristalloluminescence (excitation à la suite d'une modification structurale cristalline), peut avoir lieu lors de la cristallisation d'une solution ou de la dissolution de certains cristaux ;
Bernard Valeur, Lumière et luminescence : Ces phénomènes lumineux qui nous entourent, Belin, coll. « Pour la science », , 207 p. (ISBN978-2-7011-3603-5)