En plus de l'agitation politique interne, la République romaine est de nouveau en guerre avec ses ennemis traditionnels, les Èques et les Volsques, qui menacent la nouvelle colonie romaine d'Antium. La ville pourrait trahir Rome et se rallier aux Volsques dont elle est l'ancienne capitale[a 3].
Les consuls parviennent à mobiliser une armée malgré l’opposition des tribuns. Vibulanus part combattre les Volsques puis les Èques tandis que Maluginensis assure la protection de Rome. Vibulanus défait tout d'abord les Volsques, avant qu'ils n'aient pu effectuer leur jonction avec les Èques[a 4]. Pendant ce temps, ces derniers s'emparent par surprise de la citadelle de Tusculum et Vibulanus abandonne son camp pour venir au secours de la ville qui, l'année précédente, a participé à la libération du Capitole en chassant les esclaves et bannis commandés par le SabinAppius Herdonius.
Assiégés dans leur camp et dans la citadelle, les Èques, affamés au bout de quelques mois, abandonnent leurs positions et se font massacrer. Après plusieurs victoires de Vibulanus, Maluginensis quitte Rome, laissant la ville entre les mains du praefectus UrbiLucius Lucretius Tricipitinus[4], et pénètre à son tour dans les territoires ennemis. Selon Denys d'Halicarnasse, il aurait repris la ville d'Antium qui a fait défection[a 3], mais Tite-Live émet des doutes sur ce détail[a 5]. Revenus à Rome, les deux consuls célèbrent un triomphe[3]. Les consuls achèvent ensuite les opérations de recensement de la population romaine[a 6].
En 449 av. J.-C., son frère ou son fils Marcus rejoint la deuxième commission des décemvirs et Lucius intervient en sa faveur durant les débats houleux avec le Sénat[a 7].
(en) T. Robert S. Broughton, The Magistrates of the Roman Republic : Volume I, 509 B.C. - 100 B.C., New York, The American Philological Association, coll. « Philological Monographs, number XV, volume I », , 578 p.