Quatrième fils du seigneur de Milan, Mathieu Ier et de Bonacossa Borri, il se consacre à la guerre et devient condottiere avec son frère, le second, Marco. Il est nommé seigneur de Pavie en 1315 à l'âge de 23 ans.
En 1323, il se retrouve accusé d'hérésie par le pape, à l'instar des membres de sa famille[3].
En , Luchino Visconti défait son neveu Lodrisio Visconti à la bataille de Parabiago.
Ce sera avec le mariage[4], en 1339, avec sa troisième épouse, Isabelle Fieschi dite Fosca (« Ténébreuse »), fille de Carlo Fieschi, un capitaine génois, seigneur de Savignone et neveu du papeAdrien V (1205-1276), qu'il aura une postérité légitime.
Le , Azzon, seigneur de Milan, décède sans postérité et la lignée de Galéas Ier, le premier fils de Mathieu Ier, s'éteint. Le second, Marco, est mort sans postérité, en 1329. Indépendamment de la lignée du cinquième fils de Mathieu Ier, Étienne, mort en 1337, les seuls héritiers mâles du fief de Milan sont le troisième et le quatrième fils, Jean et Luchino qui deviennent donc seigneurs de Milan.
Jean laissera cependant à Luchino toute latitude quant au gouvernement de l'État milanais.
Vers la fin de l'année 1339, Luchino s'empare de Pise et de Parme.
En , Mathieu, Galéas et Barnabé, neveux de Jean et de Luchino, fils de leur frère benjamin Étienne, participent à la conjuration menée par Francesco Pusterla et quelques autres nobles. Cette conjuration ayant été dénoncée, Luchino sévit contre les conjurés[5] mais ne punit pas ses neveux.
Contre la somme de 500 000 florins et en l'absence de l'empereur, le pape accorde aux nouveaux maîtres de Milan, en 1341, le vicariat qui les confirme dans leur fonction.
En 1346, les neveux conspirent à nouveau contre leurs oncles. Cette fois, Luchino décide de les éloigner de Milan et les condamne à l'exil. Mathieu part pour le duché de Montferrat, Galéas voyage en Palestine et dans les Flandres et Barnabé fait un périple en Savoie, dans les Flandres et en France, à la cour de Philippe VI.
Luchino a cependant des rapports problématiques avec sa femme Isabelle bien qu'elle lui donne, cette même année, deux jumeaux dont l'un, nommé Luchino Novello, survit. Les prétendues escapades amoureuses d'Isabelle serviront de motif aux neveux pour exclure Luchino Novello de sa propre succession et de celle de Jean en 1354.
Brizio ou Bruzio (NC-1356) qui fut seigneur de Tortona et podestat de Lodi ; homme de guerre accompli, il se rendit célèbre en tant que poète et fut l'ami de Pétrarque.
Borso.
Notes et références
↑Cette traduction est erronée car Luchino est le diminutif de Luca (« vezzeggiativo ») et ne saurait être traduit. Lucien est la traduction en français de Luciano.
↑Ultérieurement, en 1345, il poursuivra la construction avec l'actuel Maschio (« Mâle »), un complexe carré à quatre tours d'angle et, en 1347, une liaison, entre les deux forteresses, dite Strada coperta (« Route couverte »), un grand mur fortifié de 167 mètres de long et 7 mètres de large. La construction se poursuivra sous les Sforza qui feront procéder à des embellissements artistiques par Bramante. Voir Castello Sforzesco de Vigevano, sur la Wikipédia italophone.
↑Le mariage de Lucien et Isabelle donne lieu annuellement, à Casella, à une reconstitution historique par le Gruppo Storico Fieschi. Voir (it) Comunità Montana Alta Valle Scrivia, « Casella », (consulté le ).
↑Les nobles conjurés ainsi que Pusterla, soupçonné de plus d'avoir séduit Isabelle, l'épouse de Luchino, seront envoyés à l'échafaud le .
↑(en) Fabio Romanoni, « DA LUCHINO A GIOVANNI: GLI ESERCITI DELLA GRANDE ESPANSIONE (1339- 1354) », Nuova Antologia Militare, (lire en ligne, consulté le )
↑Selon certains historiens, la mort de Lucien serait le fait de son épouse : Lucien aurait découvert, en janvier 1349, l'infidélité d'Isabelle et annoncé pour elle une terrible punition. Il aurait été découvert, quelques jours plus tard, empoisonné, ce qui aurait conduit les Milanais à la surnommer Isabella del veleno (« Isabelle du poison ») et entraîné l'exclusion de Luchino Novello de la succession.
↑Jacopo da Bologna composa, à l'occasion de leur baptême célébré le son madrigalO in Italia felice Liguria (Ou en Italie heureuse Ligurie). Voir :
* Claudia Caffagni, « Jacopo Da Bologna », Guardian Unlimited, (consulté le ).
* Jardinbaroque, « L'annonce de l'aurore », (consulté le ).