Issu d'une vieille famille noble française, il est d'abord page de Louis XV puis capitaine de cavalerie, nommé chevalier de l'ordre de Saint-Louis[2].
Il épouse le , à Condé sur Sarthe, Marie Anne Jeanne de Saint Denis de Vervaine, née à Chandernagor aux Indes en 1753.
Seigneur du Perthuis-Achard et du Dézert, il est, en 1787, député de la noblesse aux assemblées de la moyenne Normandie. Il est ensuite envoyé par les nobles du bailliage de Coutances aux états généraux convoqués par Louis XVI en 1789, où il défend fermement les privilèges de son ordre et s'oppose le à la double représentation du Tiers état, en refusant de siéger jusqu'au suivant, avec l'accord de ses commettants.
Comme membre de l'Assemblée constituante, il propose l'ouverture du droit de prêt à tous, idée reprise par Pétion et votée. Il refuse l'abandon des différences de droits dans les provinces au nom des coutumes locales, et s'oppose ainsi en vain à l'égalité des partages lors des successions, au nom de la coutume de Normandie.
Après la dissolution de la Constituante, il émigre pour ne rentrer qu'en 1801, où il se retire sur ses terres normandes, s'attachant à l'agronomie.
Famille très ancienne du Poitou et de Normandie, divisée en trois branches : Achard de Bonvouloir, de la Vente et de Leluardière. L'aîné des Achard a le droit de conduire l'évêque d'Angoulême pour avoir sauvé la ville des infidèles attirés par Eude duc d'Angoulême[3]. Les Achard ont aussi livré bataille contre les Sarrasins, une croix commémorait cette bataille où il était inscrit « Les Achard, les Tison, les Voisin du pays ont chassé les Sarrazins »[4]. Compagnon d'arme de Guillaume le Conquérant durant la bataille de Hastings.
Cri de guerre: Hache Achard.
Devise : Bonvouloir et loyauté.
Armes : D'azur, au lion d'argent, armé et lampassé de gueules, à deux fasces alésées du troisième, brochant sur le tout
↑Le Dictionnaire des parlementaires français de Adolphe Robert et Gaston Cougny donne comme lieu de décès Condé-sur-Sarthe mais son décès n'y figure pas dans les registres d'état civil de 1827.
↑Saint-Allais, Nobiliaire universel de France, t. 21 suppl., Paris, 1877, p. 30.
↑François-Alexandre Aubert de La Chenaye des Bois, Dictionnaire de la noblesse de France : contenant les Généalogies, l’Histoire & la Chronologie des Familles nobles de la France, l’explication de leurs Armes et l’état des grandes Terres du Royaume, possédées à titre de Principautés, Duchés Marquisats, Comtés, Vicomtés, Baronies, &c, par création héritages, alliances, donations, substitutions, mutations, achats ou autrement., t. 1er, Paris, Schlesinger, , 995 p. (lire en ligne), p. 65.