Murphy est étudiant en école de cinéma. Il est depuis deux ans avec sa petite amie Electra, quand ils invitent une très jeune voisine, Omi, à partager leurs jeux sexuels. Mais en l'absence d'Electra, Murphy a de nouveau un rapport avec Omi, et celle-ci (qui est contre l'avortement) apprend peu après qu'elle est enceinte. Cette grossesse non désirée met fin à la relation entre Murphy et Electra.
Un matin de 1er janvier, la mère d'Electra, Nora, appelle Murphy pour lui demander s'il a des nouvelles de la jeune femme, parce qu'elle n'en a pas depuis plusieurs mois, et commence à être sérieusement inquiète, compte tenu des tendances suicidaires de sa fille. Durant le reste de cette journée, Murphy se rappelle (sous forme de flashbacks disjoints, non linéaires) sa relation passée avec Electra, abondant en drogues, sexe torride et moments de tendresse.
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section proviennent du générique de fin de l'œuvre audiovisuelle présentée ici.
Master Wilburn Burchette - Invocation of The Horned One
Master Wilburn Burchette - Witch’s Will
Accueil
La critique est généralement sévère vis-à-vis du film. Pour L'Obs, le film est « raté »[6]. Le Monde dénonce « la faiblesse insigne du scénario et de l’interprétation »[7]. Les Inrockuptibles ironise sur « un jeu d’acteur à la Hélène et les Garçons »[8]. Plus indulgent, le magazine Marie Claire note des qualités formelles réelles « qui en font un objet unique dans l'histoire du cinéma français » notamment dans les scènes de sexe, mais « plus empesé et répétitif » pour la partie mélodramatique[9].
Le personnage d'Aron Pages n'est autre que Gaspar Noé affublé d'une perruque. Dans une interview accordée à FilmoTV[10], il explique que face à l'impossibilité de trouver le bon acteur pour interpréter le personnage du galeriste, Gaspar Noé a eu l'idée de jouer le rôle de Noé lui-même, bien que le personnage porte son nom. Dans le générique du film, son rôle est crédité au nom d'Aron Pages, qui n'est rien d'autre qu'une anagramme de Gaspar Noé. En revanche, c'est le nom de Jean Couteau qui apparaît dans le dossier de presse du film.
Polémique
Classification
Aux alentours du , le film est une première fois évalué par la Commission de classification des œuvres cinématographiques et obtient une interdiction aux moins de seize ans avec avertissement. Le , la ministre de la Culture Fleur Pellerin réclame un second visionnage pour que la classification soit réévaluée à la hausse. Le producteur et distributeur de film, Vincent Maraval, craint que cette demande soit faite par peur qu'une plainte soit déposée par l'association Promouvoir, déjà responsable de la suppression du visa d'exploitation de Saw 3D et fortement impliquée dans la polémique suscitée par Baise-moi. En soutien à sa réclamation, la Société civile des auteurs, réalisateurs et producteurs (ARP) ainsi que la Ligue des droits de l'homme et du citoyen (LDH) signent plusieurs communiqués de presse[11],[12]. En , Love obtient finalement son visa d'exploitation et la commission attribue une nouvelle fois une interdiction aux moins de seize ans avec avertissement.
Quelques jours seulement après la sortie française du film, un référé est déposé par Promouvoir, demandant une interdiction plus sévère, à savoir une interdiction aux moins de 18 ans[13]. L'association obtient son interdiction aux moins de 18 ans devant le tribunal administratif de Paris[14]. Même si l'ordonnance montre que la LDH a défendu le film, l'État est condamné à verser 1 000 euros à Promouvoir en vertu de l'article L.761-1 du code de justice administrative.
Le ministère de la Culture a déposé un recours auprès du Conseil d'État contre cette décision[15]. À la suite de l'audience publique qui s'est tenue le [16], le verdict rendu le confirme la décision du tribunal administratif de Paris[17]. Le film Love est finalement interdit aux moins de 18 ans, sans toutefois être classé X.
↑Sylvie Kerviel, « André Bonnet, l’homme qui a fait interdire « Love » aux moins de 18 ans », Le Monde.fr, (ISSN1950-6244, lire en ligne, consulté le )