Son père ayant été tué en 1734, et sa mère étant morte en 1737, elle est orpheline à 11 ans. Son oncle Saint-Florentin ayant décliné la tutelle, elle est recueillie par son autre oncle et tuteur Maurepas, et élevée à l'abbaye de Penthemont ; sa tutrice est sa grand-mère la marquise de La Vrillière, duchesse de Mazarin[2],[3].
Elle est dame du palais de la reine à partir de 1748[1],[5].
Jugée d'un « physique peu agréable », elle est appréciée comme femme d'esprit[6]. Soulavie la décrit comme « simple, timide, silencieuse, mais vertueuse et sensible »[7]. Elle se montre de plus une mère attentive, et ne se plaignant pas des nombreuses infidélités de son mari[3].
La duchesse d'Aiguillon suit son mari dans sa disgrâce en 1775 dans leur château d'Aiguillon délabré, qu'elle s'efforce de rendre habitable[8]. Par son économie, avec goût et ténacité, elle améliore progressivement la propriété jusqu'à la rendre prospère et agréable[9].
Elle se révèle « une épistolière d'élite », et correspond notamment avec Mme de Chauvelin, le baron de Scheffer, le chevalier de Balleroy[10].
Descendance
De son mariage sont nés plusieurs enfants dont deux sont parvenus à l'âge adulte:
Armande Elisabeth Félicité du Plessis-Richelieu d'Aiguillon (2 février 1746 - 3 juillet 1759 Paris)
↑Charles Frostin, Les Pontchartrain, ministres de Louis XIV, alliances et réseau d'influence sous l'Ancien Régime, Presses universitaires de Rennes, 2006, p. 227.
↑Mémorial de Chronologie, genealogique et historique... pour l'année 1755, Paris, Ballard, 1955, volume 4, p. 139. Ouvrage numérisé.
Voir aussi
Bibliographie
Paul d'Estrée et Albert Callet, La duchesse d'Aiguillon (1726-1796) d'après des documents inédits : Une grande dame de la Cour de Louis XV, Paris, Émile-Paul, , VI-431 p.
Christophe Levantal, Ducs et pairs et duchés-pairies laïques à l'époque moderne : 1519-1790, Paris, Maisonneuve et Larose, , 1218 p. (ISBN2-7068-1219-2 et 9782706812194, lire en ligne), p. 397-398.
Philippe Lauzun, « La Vie au château d'Aiguillon, au couchant de la monarchie », Revue de l'Agenais, vol. 41, , p. 293 et suivantes (surtout p. 303-305, 308-309, 314-318), 374 et suivantes (lire en ligne).