Louis de La Palud — dont la forme écrite varie dans la documentation La Palud, Lapalud, La Palu[1] — semble naître entre 1370 et 1380. L'historienne Sophie Vallery-Radot (2014) indique précisément le , ainsi que le château de Chamoux, en Maurienne[1].
Cependant cette nomination est constetée par le Chapitre de Lausanne qui a porté son choix sur Jean de Prangins[3], qui a reçu le soutien du duc de Savoie, Amédée VIII de Savoie[2],[6]. Angley indique quant à lui que le Chapitre avait accepté cette nomination et que le duc s'en était plaint au Concile, envoyant Jean de Champion en qualité de représentant ducal[6]. Face à cette opposition, le pape maintient Jean de Prangins à Lausanne et transfert, le , Louis de La Palud sur le siège de l'évêché d'Avignon[1],[3]. Louis de La Palud fait le choix de poursuivre sa contestation auprès du Concile[1] et réussit à s'imposer et se faire confirmer par le concile de Bâle[3], le [1]. Le duc de Savoie se plaint de ce maintien et envoie une lettre au Concile, le [2]. L'année suivante, le pape annule la décision et excommunie Louis de La Plaud[3].
En 1439, le duc Amédée VIII est désigné par le Concile pour devenir le nouveau pape, sous le nom de Félix V, et il est intronisé le . Angley indique que « Louis de La Palud avait probablement beaucoup contribué à » cette élévation et que dès lors le prélat obtient de nombreuses faveurs du nouveau pape[7]. Félix V obtient de Louis de La Palud qu'il résigne et le transfert de Jean de Prangins à Aoste[1].
Louis La Palud est dépêché par le Concile afin de se rendre en Grèce pour promouvoir l'union avec les orthodoxes grecs[2], et ainsi concurrencer l'action du pape de Rome seul qui y avait envoyé notamment l'archevêque de Tarentaise, Marco Condulmer, et l'évêque de Coron[8]. Il revient à Bâle.
Réconciliés, Félix V le crée cardinal, dit de
Varembon, lors du consistoire du [1],[2]. L'année suivante, la Bulle papale du le transfert sur le siège de l'évêché de Maurienne[1],[2],[5], où il porte le nom de Louis Ier[2],[9]. Le pape Eugène IV, de son côté, avait nommé Nicolas de Cambello, mais celui-ci aurait été refusé par les prêtres du diocèse[9].
Il se soumet au pape Nicolas V, qui l'absout, et confirme la promotion cardinalice, le [1],[10],[3].
Il fait édifier la digue de Bonrieux[11]. Il fonde le séminaire des Innocents, à Saint-Jean-de-Maurienne[11].
Mort et sépulture
Louis de La Palud testerait, à Lausanne, le , selon Besson[2],[12].
Il meurt en fonction le , au château de Chamoux, dans la combe de Savoie, selon les différentes auteurs Moréri (1759), Besson (1559), Angley (1846)[2],[12] ou encore Rostaing (1955)[11]. Ce dernier, ainsi que Vallery-Radot (2016)[1], donnent le jour suivant, le [12]. Seul le généalogiste bugiste Samuel Guichenon (1650) le fait mourir, dans son Histoire de Bresse et de Bugey (1650), à Rome, en 1455[2],[12]. Il sera repris par ces successeurs.
Son corps est porté dans la chapelle de la collégiale de Varambon[11], où l'on trouvait une sépulture de marbre accompagnée d'une épitaphe[2],[12] :
« Hic jacet reverendissimus in Christo pater D. D. Ludovicus titulo Sanctæ Anastasiæ S.R.E. prœsbyter Cardinalis de Varambone vulgariter nuncupatus, Episcopus Maurianensis qui obiit die 22 septembris 1451. »
Le pape renonce à nommer Jacques Carietti et choisit Jean de Ségovie[13],[14]. Jean-Louis de Savoie obtient cependant des bénéfices, que son grand-père l'antipape Félix V (l'ex duc de Savoie Amédée VIII) avait obtenu lorsqu'il a renoncé à la tiare[15].
Notes et références
↑ abcdefghijklmn et oSophie Vallery-Radot, Les Français au concile de Constance (1414-1418). Entre résolution du schisme et construction d’une identité nationale, vol. 2, Bruxelles, Brepols, coll. « Ecclesia militans, vol. 5 », , vol. 1 : 629 pages + vol. 2 : 354 pages (ISBN978-2-503-56464-7), vol.2, pp. 233-234 ([PDF] Volume 2 : Notices biographiques).
↑ abcdefghijklmnop et qJoseph-Antoine Besson, Mémoires pour l'histoire ecclésiastique des diocèses de Genève, Tarentaise, Aoste et Maurienne et du décanat de Savoye, S. Hénault, 1759 (copie de l'exemplaire bibliotheque cant. et univ. lausanne), 506 p. (lire en ligne), p. 299-301.
↑ ab et cJean-François Durand (dir.), Histoire des diocèses de France : Chambéry, Tarentaise, Maurienne, vol. 11, Éditions Beauchesne, (ISSN0336-0539), p. 56
Chanoine Ambroise Angley (18xx-18xx, historien et prêtre), Histoire du diocèse de Maurienne, Saint-Jean-de-Maurienne, impr. de J.-B. Héritier, , 500 p. (lire en ligne), « LXVII. Louis de La Palud, cardinal de Varembon », p. 229-239.