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Louis Chadourne est le fils de Léon Chadourne, avoué, littérateur et poète[1], et de Marie Maguerite Vignes. Il est le frère aîné du romancier Marc Chadourne (1895-1975), qui a dédié Vasco (1927) à sa mémoire, et du dadaïste Paul Chadourne (1898-1981).
La guerre interrompt sa carrière universitaire. Le , il est blessé à Metzeral, dans les Vosges, et reste enseveli pendant plusieurs heures. Malgré plusieurs hospitalisations et quelques périodes de rémission, il ne s'en remettra jamais. On lui remet en 1916 la Croix de guerre avec étoile d'argent. Il termine la guerre en étant interprète au ministère de la Guerre à partir d'.
Il publie en 1919 son premier roman, Le Maître du navire, écrit sous l'influence de Pierre Mac Orlan. La même année, il rencontre Jean Galmot en Dordogne, homme d'affaires et aventurier, qu'il accompagne comme secrétaire dans un voyage aux Caraïbes et en Amérique du Sud[2]. Dans Terre de Chanaan et dans Le Pot au noir, publiés respectivement en 1921 et 1922, le jeune écrivain évoquera avec une fascination ambivalente ce personnage controversé dont Cendrars écrira plus tard la biographie dans Rhum : L'Aventure de Jean Galmot.
Au début de l'année 1920, après trois mois de voyage, Louis Chadourne rentre des Caraïbes. En cette même année, il publie L'Inquiète Adolescence. Ce roman raconte, à partir de la propre expérience de l'auteur, une année de pension dans un collège dont le cadre s'inspire du collège de jésuites de Sarlat. Mais l'auteur tire également profit de son expérience d'élève adolescent à l'Institut Saint-Joseph de Périgueux pour tisser la trame de ce roman aux accents très proches du Grand-Meaulnes d'Alain-Fournier. Et comme le Grand-Meaulnes en 1913, L'inquiète Adolescence manque de très peu de remporter le prix Goncourt[3].
À partir du mois d', Louis Chadourne est hospitalisé pour dépression et troubles psychologiques ; il est interné à la Maison de Santé d'Ivry[4]. Il perd tout contact avec ses amis et meurt le à Ivry[5].
Louis Chadourne était l'un des auteurs préférés de l'écrivain russe Alexandre Grine, qui a utilisé en exergue pour son roman L'Écuyère des vagues (1926) une citation tirée du roman de Chadourne, Le Pot au noir.
Œuvres
1917 : Commémoration d'un mort de printemps, Bruges, imprimerie Sainte-Catherine, (poèmes).
1919 : Le Maître du navire (ill. Jean-Gabriel Daragnès), L'Édition française illustrée, (roman) ; réédition : Le Maître du navire (postface Thierry Fourneau), Tours, Farrago-Léo-Scheer, .
1921 : Terre de Chanaan (ill. Pierre Falké), Albin Michel, (roman) ; rééditions : Terre de Chanaan, Paris, Émile-Paul, ; Terre de Chanaan (ill. Roger Grillon), Paris, Arthème Fayard, coll. « Le Livre de demain », ; Terre de Chanaan, Le Festin, 2016
1922 : Le Pot au noir (ill. Pierre Falké), Paris, A. et G. Mornay, (récit d'un voyage aux Caraïbes) ; réédition aux éditions du livre MonteCarlo (1946) et Le Pot au noir (préf. Michel Peyramaure), Paris, La Table ronde, coll. « La Petite Vermillon », .
1928 : Accords (préf. Benjamin Crémieux), Paris, Gallimard, (poésie).
1928 : Le Conquérant du dernier jour (préf. Valery Larbaud), Paris, Gallimard, , réédition L'Arbre vengeur, 2004 (nouvelles).
1987 : Christiane et Marc Kopylov (éd.), Journal d'un homme tombé de la lune, Paris, éditions des Cendres, (récits).
1994 : Christiane F. Kopylov (éd.) (préf. Benjamin Crémieux), Carnets (1907-1925), Paris, éditions des Cendres, .
2022 : West Indies : Journal de bord (octobre 1919-janvier 1920), Paris, éditions des Cendres, .
Prix et distinctions
1922 : Prix Pierre Corrard par la SGDL, pour Terre de Chanaan