Les résidents impériaux Qing au Tibet, également connus sous le nom d’ambans (mongol : amban, du mandchou : amban, « haut dignitaire », en chinois : 驻藏大臣 ; pinyin : ministre résident du Tibet) : , étaient des commissaires, sélectionnée parmi la noblesse mongole ou mandchoue des bannières, militaires ou civils, ils commandent la garnison chinoise ainsi que l'armée tibétaine et ont la charge exclusive du service postal[1]. Ils sont chargés d'assurer la tutelle de l'empire Qing sur le Tibet, pendant près de deux siècles, de 1720 à 1912. Sur les 80 ambans recensés, la plupart étaient des Mandchous, au moins quinze des Mongols et seulement quatre des Chinois Han (Meng Bao, Jing Wen, Qing Shan et Zhao Erfeng). La nationalité de plusieurs ambans est inconnue.
Liste
(H = Chinois Han, M = Mongol, ? = Inconnu, non marqué = Mandchou)
Zhao Erfeng 趙爾豐 (nommé en , assiste Lianyu jusqu'à 1912).
Notes et références
↑ abc et dCharleux, I., Even, M.-D., & Lacaze, G., « Un document mongol sur l’intronisation du IXe Dalaï Lama », Journal Asiatique, vol. 292, no 1), , p. 151–222 (DOI10.2143/ja.292.1.556637) (page 174 et 175)
↑Françoise Aubin, « Dabringhaus (Sabine). Das Qing-Imperium als Vision und Wirklichkeit. Tibet in Laufbahn und Schriften des Song Yun (1752-1835) », Archives de sciences sociales des religions, no 94, , p. 119 (lire en ligne)
↑Laurent Deshayes, Les Chinois au Tibet« Ils ne parlaient pas tibétain et leur nomination était pour eux une sorte d'exil pouvant leur permettre de revenir dans les bonnes grâces de Pékin. L'exception est connue des historiens de l'Asie : il s'agit de Qishan qui tenta de vaines négociations avec la Grande-Bretagne lors de la première guerre de l'Opium dont l'aboutissement fut, on le sait, l'ouverture forcée de la Chine au commerce occidental lors du traité de Nankin de 1842. En 1844, il fut envoyé au Tibet autant pour le punir de n'avoir pas su empêcher les manœuvres britanniques, que pour lui offrir une chance de se racheter aux yeux de Pékin. Ce fut Qishan qui ordonna l'expulsion du Tibet des Lazaristes français Huc et Gabet en 1846, dont le voyage en Mongolie et au Tibet reste l'un des plus célèbres. Qishan intervint aussi directement dans les affaires politiques en obtenant du Panchen Lama, l'un des plus importants chefs religieux du haut plateau, qu'il accepte temporairement d'être régent à l'heure ou le Tibet connaissait de sérieux troubles intérieurs. »
Voir aussi
Bibliographie
(en) Josef Kolmaš, The Ambans and Assistant Ambans of Tibet, Archiv Orientální, Supplementa 7, The Oriental Institute, Prague, 1994.