Descendant et allié à des familles royales et patriciennes, Etichon-Adalric d'Alsace est nommé duc d'Alsace et le reste de 662 à 690. Il fonde la dynastie des Étichonides. Il épouse Bereswinde (653 - 700), de qui il a :
Date inconnue à 723 : Etichon II de Nordgau[7], (670 - 723), comte de Nordgau, duc d'Alémanie. Fils d'Etichon-Adalric d'Alsace et de Bereswinde. Possible ancêtre des maisons de Lorraine et d’Eguisheim, ainsi que du pape Léon IX, mais sans que cela soit une certitude. Il est à l'origine du monastère d'Honau. Son épouse inconnue lui donne[8] :
Hugo[7], (? - après le ), il sera le père d'Haicho[9] décédé avant son père,
747 à 765 : Rhutard de Nordgau, (? - ), comte de Nordgau, fils du duc Luitfrid Ier d'Alsace. Il épouse Hirmensinde de qui il n'a pas d'enfant.
Après 765 à 777 : Eberhard Ier de Nordgau, possible fils d'Albéric Ier de Nordgau à qui il succède à la tête du Nordgau après la mort du comte Rhutard, son cousin germain. Le testament de l'abbé Fulrad, favori de Pépin le Bref et de Charlemagne, fondateur de Saint-Hyppolite en Alsace porte sa signature Sigmum Eberhardo comite et est daté de 777. Il meurt cette même année et laisse un fils Eberhard II.
816 à 864 : Eberhard II de Nordgau, fils d'Eberhard Ier de Nordgau, il perd son père très jeune et ne peut donc pas lui succéder avant 816. Pendant cette période le comté fut gouverné par Udalric, Ruthelin et Erckangier tous trois étrangers à la famille d'Ethicon. Eberhard meurt peu de temps après avoir pris la tête du comté en laissant un fils Eberhard III.
898 à 910 : Eberhard III de Nordgau[11], (865 - 910/20), dit "Eberhard de Basse-Alsace", comte de Nordgau de 898 à 910, comte de l'Ortenau et d'Aargau. Fils d'Eberhard II de Nordgau, comme son aïeul et son père, il ne put pas succéder immédiatement à la tête du comté de Nordgau car celui-ci était gouverné par le comte Adelbert (qui semble être le neveu de Luitward, évêque de Verceil) de 864 et jusqu'en 898 où Eberhard III prend possession du comté. Il favorise l'alliance de Lothaire II de Lotharingie avec Waldrade et pour ceci reçoit l'avouerie de l'abbaye de Lure. En plus du comté de Nordgau, il règne aussi sur Mortenaw ou Ortenaw (partie du duché de Bade, situé entre le Brisgau, le territoire de Stolhofen et la ville de Baden) et l'Aargau, (province du canton d'Argovie) comme cela est précisé dans deux diplômes du roi de Germanie Arnould datés de 888 (Dedimus nam que illi in pago Mortunow a vocato in comitatu Eberhardi...) et 891 (quatenus unam hubam in comitatu Eberhardi in superiore Argowe Jacentem, in loco Bach, vulgariter nominato...). Il épouse Arlinde/Adelinda d'Italie (845 - 898) de qui il a Hugues Ier[12] qui suit. Il répudiera sa femme Adelinde pour vivre en concubinage avec une chanoinesse d'Erstein.
910 à 940 : Hugues Ier de Nordgau[13] (? - Abbaye de Lure 940), dit "Hugo von Hohenburg", comte de Nordgau de 910 à 940, comte de l'Ortenau et d'Aargau, comte d'Hohenberg, de Dabo (Dachsbourg ou Dagsburg) et d'Eguisheim. Il est le fils d'Eberhard III de Nordgau. Il se qualifie également comte de Hohenbourg, comme il se distingue dans une charte de 920 par laquelle il vend à Richewin, évêque de Strasbourg, sa terre de Langehurt et où il signe Hugo comes de Hohenburg. Il augmente ses états des comtés d'Eguisheim, de Hohenberg et de Ferrette. Il épouse Hildegarde de Ferrette (vers 900 - 940) de qui il a[14] :
1016-1046 : Hugues IV de Nordgau[22], (vers 970 - 1046), comte de Nordgau et d'Eguisheim de 1016 à 1046. Ernest II de Souabe ravage cette année 1027 le comté et pille les châteaux d'Hugues. Le comte de Nordgau avait fait sa résidence au château d'Eguisheim ou de Dachsbourg situé dans les Vosges (qui sera démoli en 1678 sur l'ordre de Louis XIV). Il est mentionné dans une charte de 1035 délivrée pour l'abbaye de Surbourg dans laquelle il est dit in ducatu Conradi, in comitatu Hugonis principis Alsatice. Cousin germain de Conrad II le Salique car la mère de ce monarque, Adélaïde, était la sœur de son père Hugues II de Nordgau (Conradus imperator consobrinus erat Hugonis patris Brunonis, seu Leonis IX). Il fonde l'abbaye de Hesse près de Dachsbourg (dont son fils le pape Léon IX confirme les privilèges en 1050) et celle de Wolfenheim. Il décède en 1048 et sa femme en 1046. Il épouse Heildwige/Hedwige, (980 - 1046), comtesse de Dabo (Dachsbourg ou Dagsburg), fille de Louis de Dasbourg, de qui il a :
Gérard de Dasbourg, (? - 1038), comte de Dabo (Dachsbourg ou Dagsburg) et d'Eguisheim, il épouse Pétronice de Lorraine (ou Kuniza),
Adelheid/Adélaïde d'Eguisheim, (997 - ?), elle épouse Adalbert Ier de Calw, (vers 975 - vers 1037),
En 1065 : Gérard II de Dasbourg, (? - après 1098), comte de Nordgau en 1065, comte d'Eguisheim en 1098. Dans un diplôme d'Henri IV du Saint-Empire en faveur d'Eberhard ou Everard, comte de Sponheim, il est nommé Gerhardus comes pagi Nortcowe. Titre qui lui est encore donné dans une charte de 1074 pour l'abbaye de Seltz. Gérard conteste à son frère Hugues l'avouerie de l'abbaye de Wolfenheim qu'il prétend lui appartenir en propre. La querelle devient si sérieuse que le pape Grégoire VII écrit à Werner, évêque de Strasbourg et à Burkhard, évêque de Bâle pour leur demander d'intervenir dans ce conflit. Ils décident de confirmer Gérard II dans cette avouerie. Il épouse Richarda de qui il a Edwige, (? - après le ), dite "Edwige de Nordgau" ou "Edwige de Dasbourg", elle épouse Gérard Ier de Vaudémont.
1065-1089 : Hugues VI de Dasbourg[24], (? - ), comte de Nordgau de 1065 à 1089 et de Dabo (Dachsbourg ou Dagsburg). Il succède à son frère Gérard II de Nordgau. Dans la querelle entre Henri IV du Saint-Empire et le pape Grégoire VII, Hugues prend le parti de l'empereur à qui il évite l'excommunication, mais dont il ne peut pas empêcher la perte du trône de Germanie qui est confié à Rodolphe de Rheinfelden, duc de Souabe, par le pape. Hugues se range alors au côté du nouveau souverain et lève une armée pour protéger l'Alsace des offensives d'Henri IV qui voulait retrouver son trône. Après de longues luttes, Henri IV terrasse Rodolphe de Rheinfelden et charge Frédéric de Hohenstaufen de le venger. C'est ainsi qu'Hugues VI est dépouillé de son comté du Nordgau, et est forcé à se retirer en basse-Alsace. En 1088, Hugues rassemble une armée et vient menacer l'évêque Otton dans la ville de Strasbourg. Le prélat accepte une entrevue avec Hugues afin de trouver un accord. Plein de confiance, le comte se rend au palais de l'évêque le . Il est égorgé dans la nuit par les domestiques d'Otton. Il avait épousé Mathilde, fille de Louis de Montbéliard et de Sophie de Bar, de qui il n'a pas d'enfant.
↑ L’ancien auteur de la vie de sainte Odile lui donne le nom de Princeps Eticho, mais il faut préférer celui d'Adalric, car il est ainsi appelé dans le testament d’Odile, sa fille, et dans les diplômes de Carloman et de Charlemagne pour l'abbaye d’Obersmunster, de 770 et 810. Histoire de l’église de Strasbourg, tome 1, p. xlij, tome II, p. cij et cliv.
↑Hoefer, Nouvelle biographie générale depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos ...
↑ mais 689 d'après Stuart, 695 d'après Dollinger et Oberlé, ou encore vers 700, selon l'hagiographie de sainte Odile.
↑Nouvelle biographie générale depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos ..., par Hoefer (Jean Chrétien Ferdinand), p.662.
↑ ab et cMédiéval généalogie le nomme Haicho, le cartulaire du monastère d'Honau nomme ""Adelbertum, Battichonem, Hugonem, Hechonem" comme les quatre fils d'"Adalrici ducis vel alio nomine Hettichonis", Eticho [1]
↑Une charte datée du 17 septembre 723 stipule qu'Haicho donnait des biens au monastère d'Honau en présence de ses fils Hugonis et Albrici, Médiéval Généalogie,Eticho [2]
↑le cartulaire du monastère d'Honau nomme "Hechonem" fils de "Hug" et une charte du 10 juin 785 précise qu'"Hug" donnait la propriété "in pago Alsacinse in villas…Ostheim et in Conesheim…" à Fulda en mémoire de "filii mei Hahiconi", Médiéval Généalogie,Eticho [3]
↑le cartulaire du monastère d'Honau nomme "Hugbertum, Hebrohardum, Horbertum et Thetibaldum" comme les quatre fils d'"Albericus", Médiéval Généalogie,Eticho [4]
↑D'après Roglo il est le petit-fils d'Eberhard de Nordgau, (775 - ?), camérier de Charlemagne et le fils d'Hugues, (835 - ?) dont l'épouse est inconnue, et le frère de l'épouse de Carloman de Bavière
↑Le "Vita Sancti Deicoli" nomme Hugues fils de "comes…de Alsaciæ partibus nomine Heberardus", Médiéval Généalogie, Hugo V [5]
↑Le cite Roglo le nomme Hugues II, Fabpedigree Hugues III, Geneall Hugues Ier comte de Sundgau et Médiéval Généalogie Hugo V
↑La "Vita Sancti Deicoli" cite "primogenitus Heberardus, secundus Hugo, tercio Guntramnus" sont les trois fils d'Hugo, Médiéval Généalogie, Hugo V [6]
↑Les cites Médiéval Généalogie, Roglo et Geneall ne lui connaissent comme enfant que Hugues II, Nicolas Vuitton de Saint-Allais dans "Histoire généalogique des maisons souveraines de l'Europe" (vol. 1, Paris, 1811, page 65) lui donne en plus : Adalbert d'Alsace (vers 962 - vers 1029/33, dit "Adalbert de Nordgau (Encyclopédie Larousse, Gérard d'Alsace [8]"), comte du nord de l’Alsace, de Bouzonville et de Metz, il épouse vers 979 Judith, fille de Cuno de Oehningen/Ohningen et de Richilde de Germagny), Hugues (moine à Altorf), Gérard d'Alsace (comte de Metz), Adélaïde (? - 1037, elle épouse Henri de Franconie, dont elle aura Conrad II le Salique, empereur du Saint-Empire Germanique), Hedwige/Edith (935/37 - 13 décembre 992, elle épouse en 950Sigefroid de Luxembourg de qui elle aura sainte Cunégonde)
↑Le "Notitiæ Altorfenses" nomme "Eberhardus comes…filius eius Hugo, qui erat aliquantulum raucus", Médiéval Généalogie, Hugo VII [9]
↑Le cite Roglo le nomme Hugues III Raucus, Fabpedigree Hugues V, Geneall Hugo III comte d'Egisheim et Médiéval Généalogie Hugo VII
↑Le "Notitiæ Altorfenses" nomme : "comitis Eberhardi sive comitis Hugonis vel istorum fratrum Gerhardi et Maffridi" (le comte Eberhard ou le comte Hugues ou les frères Gérard et Matfried), Médiéval généalogie, Hugo VII [10]
↑Le cite Médiéval Généalogie le nomme Hugo VIII, Fabpedigree le nomme Hugues VI
↑Le cite Médiéval Généalogie le nomme Hugo IX, le cite Fabpedigree le nomme Hugues VII