Née en 1983 à Riyad en Arabie saoudite, elle est la fille de Kamel Lazaar(en), un financier d'origine tunisienne, haut dirigeant de la Citibank puis créateur de la Swicorp ; c'est aussi un collectionneur d'art. Elle grandit à Genève, en Suisse[1],[2],[3]. Les artistes du monde arabe sont fréquemment reçus au domicile suisse de sa famille[1].
Ensuite, elle s'installe à Londres pour poursuivre des études à la London School of Economics. Son premier travail dans une banque met à profit sa formation scientifique. Toutefois, en 2006, à 23 ans, elle change de voie et choisit d'entrer chez Sotheby's où elle renoue avec l'art contemporain. Cette société de vente aux enchères lui semble l'un des leviers de promotion de l'art et des créateurs contemporains en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, en l'absence à l'époque d'un réseau significatif de galeries. Elle organise une vente aux enchères sur l'art dans le monde islamique puis, l'année suivante, la première enchère d'art contemporain arabe et iranien[1],[4].
Durant les années 2010, tout en continuant ses activités au sein de Sotheby's jusqu'en 2016[5],[6],[7], elle organise, lors de la Biennale de Venise en 2011, l'exposition The Future of a Promise, qui fait résonance au Printemps arabe[8]. Elle lance le festival Jaou en 2013, un festival de photographies avec des expositions dans une quinzaine de lieux de Tunis[2],[9],[10],[11]. Elle lance également Ibraaz, un forum de publication en ligne de littérature et d'œuvres d'art, soutenu par la fondation de son père(en), la Fondation Kamel Lazaar[12].
Par ailleurs, elle se voit confier l'organisation du tout premier pavillon tunisien à la biennale de Venise en 2017[13]. Elle choisit une participation sous une forme atypique, des kiosques ou lieux de performance, avec pour thème l'émigration[1],[14].
Notes et références
↑ abc et d(en) Nadine Khalil, « A Radical Specialist », Bespoke Magazine, .
↑ a et bFrédéric Bobin, « À Carthage, l'art contemporain se réapproprie l'islam « éclairé » », Le Monde, (ISSN0395-2037, lire en ligne, consulté le ).
↑Sonia Desprez, « Tunisie : quand l'art contemporain pointe le bout de son nez », Grazia, (ISSN2104-5542, lire en ligne, consulté le ).
↑Lilia Blaise, « " Il y a encore un peu de foi dans la création artistique " : le festival Jaou met la photographie au cœur de Tunis », Le Monde, (ISSN0395-2037, lire en ligne, consulté le ).
↑Nadia Ayadi, « Le monde entier est une mosquée », Réalités, (lire en ligne, consulté le ).
↑Roxana Azimi, « Les jeunes Tunisiens ne pensent qu'à émigrer, alors on les envoie à la Biennale de Venise », Le Monde, (ISSN0395-2037, lire en ligne, consulté le ).
↑Roxana Azimi, « À la Biennale de Venise, les pavillons africains portent l'art au cœur des plaies », Le Monde, (ISSN0395-2037, lire en ligne, consulté le ).