Philippe Dagen (né à Montauban le [1]) est un universitaire, critique d'art et romancier français. Il publie, depuis 1985, une chronique d'art dans le journal Le Monde.
Historien de l'art, Philippe Dagen est également chercheur et critique d'art. Il publie de nombreux articles et ouvrages sur les mouvements picturaux et les peintres des XIXe siècle, XXe et XXIe siècles. Son apparente préférence pour l'art moderne se manifeste dans la chronique qu'il tient régulièrement dans le journal Le Monde depuis 1985[réf. nécessaire]. Ses critiques, en pages « Arts et culture » du quotidien, provoquent souvent de vives réactions, certains lui reprochant notamment son peu de goût pour l'art académique du XIXe siècle et ses prolongements jusqu'à nos jours.
En 1989, il s'essaye à l'écriture romanesque avec la publication de son premier roman, Le Jugement dernier, publié chez Gallimard. Il poursuit cette expérience avec La Guerre en 1996 aux éditions Grasset, puis Les Poissons rouges (2000), puis Arthur Cravan n'est pas mort noyé (2006).
Polémiques
En 2003, l’ancien directeur du musée du Louvre Michel Laclotte, évoque, sans le nommer, Philippe Dagen dans son livre Histoires de musées, page 290, à propos de comptes rendus de l’exposition Titien qu’il avait organisée : « La critique dans la presse internationale a aussi été formidable. Difficile de rêver meilleur compte rendu que celui de Robert Hughes dans Time Magazine. Seule exception : un article fort désagréable dans Le Monde, prouvant, s’il en était besoin, qu’André Chastel n’y avait pas été remplacé ».
Le , Philippe Dagen publie sa critique de la grande exposition consacrée à Lucian Freud au Centre Georges-Pompidou, intitulée « Lucian Freud, peintre académique de l'obscène ». Il soutient que le travail de Lucian Freud « n’est pas de la grande peinture. Ce n’en est que le simulacre, fondé sur l’académisation conjointe de l’obscénité et du matiérisme »[5], et qualifie l’œuvre de bouffonerie[6], s'attirant l'incompréhension de certains[7].
Le , en l'absence de tout communiqué officiel, Philippe Dagen fait fuiter dans Le Monde[8] une liste de quatre finalistes dans la course à la direction du Musée national d'Art moderne et cela, comme le soulignent Libération[9] et France Culture[10], afin de faire « sortir de route » le processus de sélection. Son article, ostensiblement dirigé contre le favori présumé, un candidat autrichien, prend fait et cause pour les candidats français Catherine Grenier et Laurent Le Bon, qui annoncent in extremis une candidature commune le , à nouveau relayée par Le Monde[11].
L'Art impossible. De l'inutilité de la création dans le monde contemporain, Grasset, 2002, (ISBN2246615917) ; trad. en (it) L'arte impossibile, Reggio d'Émilie, Diabasis, coll. « Lo Spazio e il Tempo », (1re éd. 2010), 230 p., 12,5 x 17 cm (ISBN978-88-8103-728-5, présentation en ligne)