La Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée construit la portion de voie entre la gare de Sathonay et celle de Lyon Saint-Clair. Ce raccordement, réalisé via un tunnel et en rampe de 20 ‰, ouvre le à titre provisoire pour les marchandises, et définitivement à tous trafics le suivant[4].
Exploitation
La ligne est construite à voie unique : la seconde voie ne sera posée que plus tard.
À la fin de la Première Guerre mondiale, la seconde voie sera déposée sur ordre de l'Armée pour réutilisation des rails sur les lignes stratégiques situées près du front. Elle sera reposée dès le début des années 1920.
Le , la gare des Échets est le théâtre d'un accident ferroviaire qui cause 39 morts et 60 blessés.
En 1943, les Allemands décident de supprimer (donc une seconde fois) l'une des deux voies. Toutefois, celle-ci ne sera cependant déposée entre Sathonay et Bourg qu'après 1945. Les rails récupérés seront réutilisés pour réparer d'autres lignes de chemin de fer dégradées lors de la Libération du pays.
L'utilisation de la gare de Lyon-Croix-Rousse pour le service des voyageurs cesse en 1953 à l'issue des travaux d'électrification du secteur Lyonnais (achèvement des sauts-de-mouton situés entre Lyon-Saint-Clair et Lyon-Brotteaux). Les trains Lyon - Bourg sont alors détournés via Ambérieu et la ligne de Lyon-Perrache à Genève (frontière), selon un itinéraire plus long de seize kilomètres, mais intégralement électrifié[4].
De nos jours, les travaux de doublement de la voie sur 20 km entre Les Échets et Villars-les-Dombes (avec création d'un terminus partiel pour les TER) sont terminés. La ligne est ouverte à nouveau en totalité depuis le vendredi à 22 h 00.
Au début des années 2000, il avait été envisagé de rétablir la 2e voie entre Sathonay et Les Échets, cependant, si le pont-rail qui traverse la LGV Rhone-Alpes est prévu pour cette éventualité, il n'en est pas de même pour celui franchissant l'autoroute A 46[8]. Toutefois on observe sur les vues aériennes que, si les ponts franchissant la LGV Rhône-Alpes et l'A46 sont des ponts doubles dont l'un porte la voie ferrée et l'autre un chemin agricole, c'est le pont au-dessus de la D85/D71A (limite Rhône-Ain) qui est à voie unique[9].
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À la fin du XIXe siècle, le PLM équipe la ligne du Block enclenché (Block PLM no 3).
De Sathonay à Bourg, il est remplacé vers la fin des années 1940 par le cantonnement téléphonique, le Block PLM ayant été entre-temps adapté pour la voie unique.
En somme, la ligne est en voie unique entre Bourg-en-Bresse et Saint-Paul-de-Varax qui est en gare de croisement, de Saint-Paul-de-Varax à Villars-les-Dombes qui est en gare de croisement également. La ligne passe en voie double de Villars-les-Dombes aux Echets, puis de nouveau en voie unique entre les Echets et Sathonay - Rillieux, puis de nouveau en voie double.
Électrification
Entre Lyon-Saint-Clair et Sathonay, la ligne est électrifiée en 1500 V continu en 1981 pour permettre le passage des TGV en provenance de Paris[4]. L'électrification du reste de la ligne n'est cependant toujours pas à l'ordre du jour ; elle reste exploitée sous traction thermique (TER diesel, B 81500). Un projet avait été évoqué au début des années 2000, mais resté sans suite, car le choix de la tension n'a pas pu être décidé (25 kV, ou 1500 V continu). Le coût avait été étudié et était sensiblement le même entre les 2 systèmes. Avec l'usage généralisé des B 81500, le changement de mode est envisageable à terme, aux alentours de Sathonay, lorsque l'EMT de Lyon-Vaise qui gère ces engins, aura autorisé ce mode d'exploitation, ce qui nécessite une signalisation spéciale sur la voie.
Notes et références
Notes
↑À la suite de la faillite de la Compagnie du Chemin de fer de Lyon Croix-Rousse à Sathonay en 1872, la section de Lyon à Sathonay est rachetée par Compagnie des chemins de fer du Rhône qui est elle-même absorbée en 1879 par la Compagnie des Dombes et des chemins de fer du Sud-Est. La section de Croix-Rousse à Sathonay est définitivement fermée le 28 septembre 1975.
Références
↑Livre : Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau ferré français, édité par La Vie du Rail en août 2011, (ISBN978-2-918758-44-0), volume 2, page 168.
↑« N° 12540 - Décret impérial qui approuve la convention du 1er avril 1863 relative à la concession du chemin de fer de Sathonay à Bourg et au dessèchement d'étangs dans la Dombes : 25 juillet 1864 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 28, no 1233, , p. 214 - 233.
↑« N° 17220 - Décret impérial portant autorisation de la société anonyme formée à Paris sous la dénomination de Compagnie de la Dombes : 17 septembre 1864 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 28 « Partie supplémentaire », no 1071, , p. 661 - 672.
↑ abcde et fJosé Banaudo, Sur les rails du Lyonnais, p. 36
↑« N° 1366 - Décret qui autorise la substitution de la société anonyme des Dombes et des chemins de fer du Sud-Est, 1° à la Compagnie des Dombes pour la concession du chemin de fer de Sathonay à Bourg, et le dessèchement de 6 000 hectares d'étangs sur le département de l'Ain ; 2° aux Sieurs Lucien et Félix Mangini, pour la concession du chemin de fer de Lyon à Montbrison : 7 mai 1872 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 5, no 103, , p. 156 - 158 (lire en ligne).
↑« N° 4182 - Décret qui déclare d'utilité publique l'établissement d'un embranchement de chemin de fer destiné à relier la ligne de Sathonay à Bourg à celle de Lyon à Genève : 12 avril 1875 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 10, no 256, , p. 594 - 595 (lire en ligne).
↑« N° 14213 - Loi qui approuve les conventions passées, les 26 mai et 9 juin 1883, entre le ministre des Travaux publics, et la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée : 20 novembre 1883 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 28, no 834, , p. 325 - 333 (lire en ligne).
José Banaudo, Sur les rails du Lyonnais : Le grand réseau, de Marc Seguin au TGV, vol. I, Breil-sur-Roya, Les éditions du Cabri, , 160 p. (ISBN978-2-84494-098-8)
Jean Chaintreau, Jean Cuynet et Georges Mathieu, Les chemins de fer : Paris-Lyon-Méditerranée.
Olivier Carmelle et Véronique Pont-Carmelle, La ligne du Haut-Bugey : de “l'intérêt local” au Paris-Genève, La Roche-Blanche, La Regordane, , 2e éd. (1re éd. 2006), 208 p. (ISBN978-2-906984-66-0, 978-2-906984-90-5 et 2-906984-66-3)