La JS2 est un coupé sportif produit par le constructeur automobile français Ligier entre 1971 et 1975. L'objectif était de positionner Ligier en tant que constructeur de véhicules sportifs, tels Porsche et Ferrari.
Historique
La Ligier JS2 sera équipée de plusieurs moteurs, dont un FordV62,6 L issu de la Capri 2600 RS (prévu initialement et abandonné dès 1970 faute d'un désistement de Ford concernant sa livraison), et un moteur Maserati V6 fourni par Citroën (la JS2 reprenant le moteur et la boîte de vitesses de la Citroën SM)[1]. La JS2 recevra plusieurs versions du V6 Maserati, tout d'abord le V6 de la SM (170 ch) puis celui de la Merak (195 ch) et quelques rares modèles seront même équipés du V6 de la Merak SS (220 ch).
Cette voiture est construite sur base d'un châssis-poutre en acier et d'une carrosserie dessinée par Pietro Frua (1913-1983), à laquelle Guy Ligier lui-même avait tenu à apporter des modifications. L'équipement a été puisé dans la grande série notamment chez Peugeot et Citroën (poignées, feux arrière…).
En 1975, la JS2 est restylée pour la phase 2, elle reçoit des phares pop-up et des feux arrière de 304. Malheureusement, la voiture ne connaitra aucun succès et seuls 7 exemplaires seront construits.
À la suite du rachat de Citroën par Peugeot, Maserati est revendue par le nouveau propriétaire en 1975. Le moteur Maserati n'étant plus disponible au sein du groupe, Guy Ligier décide d’arrêter la production de la JS2[1]. Elle n'aura connu qu'un faible succès commercial[1].
Carrière en compétition
La version course de la JS2 a été engagée en compétition aussi bien en rallye que sur circuit, notamment aux 24 Heures du Mans 1973, 1974 et 1975.
En 1974, deux Ligier JS2 Maserati sont engagées aux 24 Heures du Mans avec comme résultats une belle 8e place pour la no 15 pilotée par Jacques Laffite et Alain Serpaggi mais un abandon pour la no 14 pilotée par Guy Chasseuil et Michel Leclère.
Pour leur dernière participation aux 24 Heures du Mans en 1975, l'équipe Ligier Gitanes engage à nouveau un exemplaire de la JS2 équipé du moteur V6 Maserati 3,0 L, piloté par Jean-Pierre Beltoise et Jean-Pierre Jarier (no 97, abandon), mais aussi deux exemplaires équipés du moteur FordCosworth DFV 3,0 L V8. Si la no 6 pilotée par Henri Pescarolo et François Migault abandonne, la no 5 pilotée par Jean-Louis Lafosse et Guy Chasseuil termine à la 2e place, à un seul tour derrière la Mirage GR8 de Derek Bell et Jacky Ickx, elle aussi équipée d'un moteur DFV.