Lespugue est une commune rurale qui compte 79 habitants en 2022, après avoir connu un pic de population de 353 habitants en 1821. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Gaudens. Ses habitants sont appelés les Lespuguais ou Lespuguaises.
La Save, d'une longueur totale de 143 km, prend sa source dans la commune de Lannemezan (65) et s'écoule du sud-ouest vers le nord-est. Elle traverse la commune et se jette dans la Garonne à Grenade, après avoir traversé 46 communes[8].
La Seygouade, d'une longueur totale de 16,7 km, prend sa source dans la commune de Cazaril-Tambourès et s'écoule du sud-ouest vers le nord-est. Elle se jette dans La Save sur le territoire communal, après avoir traversé 6 communes[9].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 958 mm, avec 9,3 jours de précipitations en janvier et 6,8 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Clarac à 15 km à vol d'oiseau[12], est de 12,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 804,9 mm[13],[14]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15].
Milieux naturels et biodiversité
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 1[Note 2] est recensée sur la commune[16] :
les « gorges de la Save et vallée de la Seygouade » (280 ha), couvrant 3 communes du département[17].
Urbanisme
Typologie
Au , Lespugue est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Gaudens, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 85 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 3],[I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (62,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones agricoles hétérogènes (39,4 %), forêts (37,2 %), prairies (18,4 %), terres arables (5 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Voies de communication et transports
Accès par la ligne régulière de transport interurbain du réseau Arc-en-ciel (anciennement SEMVAT).
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Seygouade. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2009[21],[19].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 97 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (88,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 51 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 51 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 98 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[22],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[23].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989 et 2003 et par des mouvements de terrain en 1999[19].
Toponymie
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Les diverses grottes de la Save situées dans les gorges de cette rivière et alentour ont été fouillées par René de Saint-Périer[24],[25] et autres passionnés d'archéologie, et ont livré de nombreux vestiges de la Préhistoire. La grotte de Marie est nommée d'après une stalactite qui rappelle la silhouette de la Vierge. La grotte du Chien tient son nom des nombreux ossements qui y ont été découverts.[réf. nécessaire]
La grotte des Harpons[25] est, avec la grotte de Plantade à Bruniquel, l'une des deux seules grottes connues au nord des Pyrénées dont les couches archéologiques datées du Tardiglaciaire aient livré des restes de marmotte[26].
Antiquité
Le bois de Saint-Martin a révélé un village gaulois[27] sur plusieurs hectares[28], à côté d'un camp fortifié gaulois. Il est marqué par plus de 50 fonds de cabanes et plusieurs tumuli[27]. L'abbé Couret, voyant la grande surface couverte par l'ensemble, y voit une civitas ou cité gauloise - en tout cas un centre important[29]. Il précise que les fonds de cabane, comblés, ne se reconnaissent qu'aux blocs de pierre poreuse qui ne sont pas une roche locale et dont la légèreté permettait, estime-t-il[30], de fixer « solidement les pièces de la toiture des enceintes, ménageait les murailles peu solides, l'argile y tenant lieu de mortier et de ciment ». Le lieu de ces enceintes, appelé Las Salles[29], se trouve tout près des ruines de la chapelle Notre-Dame de la Hillère sur Montmaurin[30]. Selon lui, l'importance de cette cité gauloise aurait justifié l'installation de l'important camp romain à immédiate proximité[31].
Fouet (1956) signale aussi au bois de l'Aliot à 4,3 km plus au sud (commune de Cardeilhac, un tumulus est accompagné de petites levées de terre, vestiges de deux bâtiments de 26 × 12 m[27],[32].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[37].
En 2022, la commune comptait 79 habitants[Note 4], en évolution de −1,25 % par rapport à 2016 (Haute-Garonne : +8,02 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 44 personnes, parmi lesquelles on compte 79,1 % d'actifs (69,8 % ayant un emploi et 9,3 % de chômeurs) et 20,9 % d'inactifs[Note 5],[I 5]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département, mais inférieur à celui de la France, alors qu'il était inférieur à celui du département et de la France en 2008.
Sur ces 31 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 6 travaillent dans la commune, soit 19 % des habitants[I 10]. Pour se rendre au travail, 93,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 3,2 % les transports en commun et 3,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 11].
Activités hors agriculture
3 établissements[Note 6] sont implantés à Lespugue au [I 12].
Le secteur de la construction est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 66,7 % du nombre total d'établissements de la commune (2 sur les 3 entreprises implantées à Lespugue), contre 12 % au niveau départemental[I 13].
La commune est dans les « Coteaux de Gascogne », une petite région agricole occupant une partie ouest du département de la Haute-Garonne, constitué d'un relief de cuestas et de vallées peu profondes, creusés par les rivières issues du massif pyrénéen, avec une activité de polyculture et d’élevage[44]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 8] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 5]. Huit exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 9] (16 en 1988). La superficie agricole utilisée est de 444 ha[46],[Carte 6],[Carte 7].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[45].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Jean-Marc Pétillon, « Historique des fouilles de R. de Saint-Périer dans les sites paléolithiques des gorges de la Save (Lespugue, Haute-Garonne) », Préhistoire du Sud-Ouest (Association Préhistoire quercinoise et du Sud-Ouest), vol. 20, no 2, , p. 213-219 (lire en ligne [sur halshs.archives-ouvertes.fr], consulté le ).
↑ a et bPour la grotte des Harpons (Magdalénien), voir René de Saint-Périer, « Note sur ses trouvailles dans la grotte des Harpons, à Lespugne (Haute-Garonne) », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 65, no 1, , p. 21-22 (lire en ligne [sur persee], consulté le ).
↑ ab et c[Fouet 1956] Georges Fouet, « Des Mardelles Méridionales », Pallas. Revue d'études antiques, no 4, , p. 87-98 (lire en ligne [sur persee]), p. 89.
↑ a et b[Couret 1891] Jean-Marie Couret (abbé), « Recherches archéologiques sur la haute vallée de la Save - ère préhistorique » (section II : « Les enceintes de Lespugue », p. 299-302), Revue de Comminges, t. 6, , p. 296-302 (lire en ligne [sur gallica], consulté le ), p. 300.