En 2008, alors à Cannes pour présenter son premier long métrage Salamandra à la Quinzaine des réalisateurs, Pablo Agüero tombe sur l'essai de Jules MicheletLa Sorcière qui l'intéresse beaucoup, et lui fait prendre conscience que la représentation des sorcières dans la culture est celle des inquisiteurs. Il imagine alors un film qui prendrait le point de vue des victimes, de faire « un film de sorcière sans sorcière »[1].
L'histoire est inspirée des notes que Pierre de Rosteguy de Lancre a écrites sur son voyage au pays basque français en 1609 dans son ouvrage Tableau de l'inconstance des mauvais anges et démons[2]. Celui-ci fait partie d'une commission royale d'Henri IV, envoyée dans le Labourd pour « purger le pays de tous les sorciers et sorcières sous l'emprise des démons », faire la lumière, en particulier à Saint-Jean-de-Luz, sur les actes et les mœurs réputés libres des femmes de marins en l'absence de leurs maris, et sur les comportements des guérisseuses et cartomanciennes. Cette chasse aux « sorcières » entrainera entre soixante et quatre-vingts exécutions, avec l'audition de quatre à cinq cents témoins à Saint-Pée-sur-Nivelle.
Pierre de Rosteguy de Lancre, par ses écrits, est considéré comme un des créateurs du mythe du Sabbat des sorcières.
Une même vague de chasse aux sorcières a lieu du côté espagnol.
Selon le réalisateur Pablo Agüero, le film « est le résultat d'une longue enquête. En partant du livre de Pierre de Rosteguy de Lancre, qui dépeignait la sorcière comme une femme révolutionnaire, j'en suis venu à la singulière histoire du peuple basque, qui, contrairement aux Bretons ou aux Cathares, a résisté »[3].
Sortie
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En France, le site Allociné recense une moyenne des critiques presse de 3,3/5[4].
↑Pierre de (1553-1631) Auteur du texte L'Ancre, Tableau de l'inconstance des mauvais anges et démons , où il est amplement traicté des sorciers et de la sorcellerie... par Pierre de Lancre,..., (lire en ligne)