Le film relate le séjour de Sara (Arlen Aguayo-Stewart), une jeune canadienne d'origine uruguayenne en visite chez sa grand-mère dans un petit village de l'Uruguay[2].
En , le Festival international du film de Toronto l'a classé dans son Canada's Top Ten de 2018, la liste des dix meilleurs films canadiens que le TIFF compile annuellement[5]. Le Vancouver Film Critics Circle a décerné à Aguayo-Stewart le prix de la meilleure actrice canadienne dans un premier rôle et Jerkovic a reçu le prix One to Watch décerné à une première réalisation prometteuse[6].
La première uruguayenne a eu lieu au Festival international de films de Punta del este 2019, où la co-protagoniste Gloria Demassi, actrice de renom sur la scène théâtrale uruguayenne, a reçu un prix d'interprétation pour son rôle de Doña Magda.
Autour du film
Il s'agit de la première production québécoise tournée entièrement en Uruguay. N'ayant pas le statut officiel de coproduction, le film est le fruit d'une collaboration entre un producteur canadien (Nicolas Comeau, qui a développé le projet au sein de sa boite, Productions 1976) et la productrice uruguayenne Micaela Solé, de Cordón films qui s'est jointe au projet pour la production. Le film a d'ailleurs joué quatre semaines en salles à Montevideo.
L'histoire est en partie autobiographique et le scénario a été développé par Jerkovic sur une période d'environ cinq ans[7]. Le tournage s'est surtout déroulé à l'extérieur de la capitale, dans les départements de Canelones, Florida et Lavalleja.
L'actrice de 75 ans Gloria Demassi y décroche son premier rôle important dans un film. Cette actrice chevronnée et récipiendaire[réf. nécessaire] de plusieurs prix de théâtre en Uruguay, avait été très peu vue au cinéma.
Arlen Aguayo-Stewart, jeune actrice d'origine canadienne et chilienne ayant débuté au cinéma à l'âge de 11 ans dans le thriller Dead Silent (1999), y tient le rôle principal.
Réponse critique
Le film a reçu un accueil chaleureux de la critique. Boyd Van Hoeij du Hollywood Reporter a qualifié Les Routes en février de « premier long métrage prometteur». La critique québécoise a parlé « d'une œuvre d’une infinie délicatesse[8] » ; d'un « film magnifique par son dépouillement, sa lumière, ses décors, ses cadrages, ses plans de vêtements séchant sur la corde sous un soleil ardent, ses nuits chaudes…[2] ». La qualité de la direction photo (Nicolas Canniccioni) ainsi que le jeu naturel et plein de nuances des deux actrices principales (la jeune Arlen Arguayo-Stewart et la vétérane du théâtre uruguayen Gloria Demassi) ont été aussi soulignés. Il obtient un score de 86 % sur le site de Rotten Tomatoes[9].