Les Goûts réunis est le titre d'un recueil de dix suites composées par François Couperin et publiés en 1724, dont un titre alternatif est Nouveaux concerts car ils se situent dans la continuité des quatre Concerts royaux composés pour être interprétés à la cour de Louis XIV. Ils sont d'ailleurs comptés comme concerts N° 5 à 14 dans l'œuvre du musicien. L'ouvrage imprimé comprend, à la suite des dix concerts, l'Apothéose de Corelli.
Le titre lui-même traduit ce qui apparaît parfois comme une obsession chez Couperin : composer des œuvres qui joindraient les qualités et caractères, pourtant fort différents et souvent contradictoires, de la musique française et de la musique italienne de son époque. C'est ainsi qu'il a dans le passé composé des sonades [sic] d'un goût prétendument italien sous un pseudonyme (Pernucio) et qu'il avouera honorer de façon analogue les parangons de ces deux traditions musicales : Lully et Corelli. En réalité, ces suites sont beaucoup plus françaises qu'italiennes, ne serait-ce que du fait de leur structure (suite de danses) même si le caractère purement chorégraphique n'est guère perceptible.
Composition des concerts
Cinquième concert
Prélude - Gracieusement
Allemande - Gaiement, et les croches égales
Sarabande grave
Gavotte - Coulamment, et les croches égales
Musette dans le goût de carillon - Rondeau
Sixième concert
Gravement et mesuré
Allemande à 4 temps légers - Vivement, et les croches égales et marquées
Sarabande mesurée - Noblement
Air de Diable - Très vite
Sicilienne - Tendrement et louré
Septième concert
Gravement, et gracieusement
Allemande - Gaiement
Sarabande grave
Fuguette - Légèrement
Gavotte - Gaiement
Sicilienne - Tendrement et louré
Huitième Concert dans le Goût Théâtral
Ouverture
Grande Ritournelle - Gravement
Air - Noblement
Air tendre - Rondeau
Air léger
Loure - Pesamment
Air - Animé, et léger
Sarabande - Grave, et tendre
Air léger
Air tendre - Lentement
Air de Baccantes - Très animé
Neuvième Concert intitulé Ritratto dell' amore
Le Charme - Gracieusement et gravement
L'Enjouement - Gaiement
Les Grâces. Courante française
Le je-ne-sais-quoi - Gaiement
La Vivacité
La Noble Fierté. Sarabande - Gravement
La Douceur - Amoureusement
L'et cӕtera, ou Menuets
Dixième Concert
Gravement et mesuré
Air tendre et louré - Sans lenteur
Plainte pour les violes, ou autres instruments à l'unisson : Lentement, et douloureusement - Plus Légèrement Et Coulé
La Tromba - Légèrement
Onzième Concert
Majestueusement, sans trop de lenteur
Allemande - Fièrement, sans lenteur
Seconde allemande plus légère
Courante
2ème Courante
Sarabande très grave et très marquée
Gigue lourée
Rondeau - Légèrement et galamment
Douzième Concert à deux violes, ou autres instruments à l'unisson
Pointé-coulé
Badinage
Lentement et pathétiquement
Air - Gracieusement et légèrement
Treizième Concert à deux instruments à l'unisson
Vivement
Air - Agréablement
Sarabande - Tendrement
Chaconne légère
Quatorzième Concert
Gravement
Allemande - Vivement
Sarabande grave
Fuguette
Discographie
Nouveaux concerts from Les Goûts réunis (N° 5, 6, 7, 9, 10, 11, 12, 14) - Kuijkens, Haynes, Rubinlicht, Kohnen - 2 CD Sony Classical 1998
Nouveaux concerts (N° 8, 13) + L'Apothéose de Corelli - Kuijkens, van Dael, van Olmen, Haynes, Dombrecht, Lange, Kohnen - 1 CD Sony Classical 1999
Denis Herlin, « Les Goûts réunis » dans Marcelle Benoit (dir.), Dictionnaire de la musique en France aux XVIIe et XVIIIe siècles, Paris, Fayard, , xvi-811 (ISBN978-2213028248, OCLC409538325, BNF36660742), p. 324.