Dominique Daguet avait, lorsqu’il ouvrit et dirigea le Centre Culturel de Villeneuve-sur-Lot, démarré la publication d'une revue, sous le titre de Cahiers. Huit numéros furent conçus, jusqu’en 1974, date de son arrivée à Troyes où il fut nommé afin d'y ouvrir et diriger le Centre Culturel Thibaut de Champagne, depuis nommé Maison du Boulanger. Or, sur deux siècles, du XVIIIe au XIXe siècle, un grand effort d’édition, connu sous le nom de Bibliothèque Bleue, fut accompli à Troyes et à Rouen. Désireux de reprendre ces « cahiers », D. Daguet se contenta de leur adjoindre la couleur bleue.
Cherchant un successeur pour sauvegarder son œuvre, Dominique Daguet est contacté en 2007 par l'écrivain Christian Morel de Sarcus et un associé mais, par défection de ce dernier, le projet ne put aboutir. C'est finalement un autre ami de l'écrivain, Claude-Henry du Bord, qui, en incluant la revue aux Maison Auguste Zurfluh, permit la reprise des Cahiers bleus. Les éditions Zurfluh, fondées en 1910, se consacraient jusqu'alors à la musique, malgré une nouvelle orientation littéraire dès 2006.
L’arrivée en 2008 de l’ensemble des 70 numéros de la revue et des 250 livres publiés pas les Cahiers Bleus-Librairie Bleue ouvrit à Zurfluh-éditeur un nouveau catalogue littéraire de haute qualité, tandis que Dominique Daguet assurait le contrôle de cette transition. Après un temps d’adaptation, la publication de la revue a pu enfin reprendre[1],[2]. La direction de ces « nouveaux Cahiers Bleus » a été assurée par Isabelle Spiers, aidée dans cette mission par le fondateur.
Dominique Daguet a assuré la responsabilité jusqu'au . À la suite de la mise en liquidation de la Maison Zurfluh en 2010, un fond Cahiers Bleus est actuellement en préparation à la Médiathèque de Troyes. Le fonds des éditions Cahiers Bleus ayant été seulement confié aux éditions Zurfluh, il a été transféré de nouveau chez son fondateur, en vue d'une part de le mettre progressivement sur la Toile et d'autre part de le développer[3].
Les rédaction était proposée par thèmes, dont entre autres : "L'amour par écrit", "La mort en question", "Résurrection", "Notre frère l'arbre", "Le vent", "L'Ange", "La Ville". Ont été également publiées des introductions aux lettres de divers pays telles que "Voix polonaises", "Îles de langue française en Amérique du Nord", "Poèmes de Roumanie", "Poèmes du silence" (Espagne), "Poètes d'Argentine", "Poèmes du Nordeste brésilien", "Poésie clandestine de langue russe au XXe siècle".
Plus de 1800 personnes ont contribué à cette revue, qui n'a jamais pu disposer des moyens nécessaires pour assurer son existence. C’est dans la difficulté que cet effort put se poursuivre, même s’il faut insister sur l’aide donnée par la ville de Troyes, surtout au temps d’André Beury, adjoint à la culture de 1975 à 1990.
En 1982, les Cahiers Bleus ajoutent l'édition de livres à leur offre, dont une grande proportion d'œuvres de poésie[4].
Notes et références
↑Poètes mystiques anglais de Shakespeare à aujourd’hui, bilingue, traduction de Claude Dandréa, juin 2009
↑Les colloques internationaux Lucian Blaga, mai 2010, donnèrent enfin à cet écrivain roumain, à la fois poète, dramaturge et philosophe, la place qui lui revient.