Bien qu'il ait été formé comme artiste académique, Chardin s'est souvent détourné de l'art académique[1]. Notamment, il a résisté à peindre des figures à l'aide de modèles, choisissant plutôt de peindre de mémoire ou de manière conceptuelle au début de sa carrière. Sa première peinture dans laquelle il a utilisé un modèle était Les Bulles de savon, faisant ainsi de ladite œuvre sa première peinture figurative. Chardin a exposé sa toile au Salon de Paris de 1739, bien que la version des Bulles de savon qu'il ait présentée ne soit pas connue[1].
Certaines sources spéculent sur le fait que Chardin a choisi les bulles de savon comme sujet en raison de leur apparition historique dans les peintures hollandaises du XVIIe siècle où elles servaient d'allusions à la fugacité de la vie[1].
Bibliographie
Exemple décrit de la « théorie de l'absorbement » chez Michael Fried, dans La place du spectateur : Esthétique et origines de la peinture moderne, Poche, 20 avril 2017, traduction de Claire Brunet de Absorption and Theatricality. Painting and Beholder in the Age of Diderot, augmenté d'un Avant-propos.
Anecdote sur le titre
Le graveur Pierre Filloeul, reproduisant le tableau de Chardin, l'intitule « Les Bouteilles de savon » sans raison explicite[3],[4].