Camille, une Angoumoisine de 12 ans, passionnée par les arts du cirque, voit ses parents s'engager dans une communauté charismatique, appelée communauté de la Colombe, dont les valeurs sont fondées sur le partage et la foi.
Cet engagement soudain perturbe Camille qui voit ses habitudes de vie changer radicalement et est contrainte de renoncer au cirque. Elle constate également que la communauté dans laquelle ses parents s'investissent se comporte de plus en plus comme une secte. Camille, ainsi que son frère Matthieu, ne semblent pas accepter les règles de la communauté qu'ont choisie leurs parents, au sujet des tenues vestimentaires par exemple. L'aînée ne comprend pas les séances d'exorcisme communautaires subies par sa mère et bientôt par elle-même. Camille se rend compte progressivement de la gravité de la situation, et cherche alors à sauver sa famille, mais surtout à préserver ses deux frères et sa sœur de l’isolement créé par la communauté. Enfin, elle découvre les abus sexuels sur son plus jeune frère, Benjamin. Cette réalité est niée par sa propre mère qui est sous l'emprise délétère de la communauté et de son gourou (appelé « le Berger »). Camille décide de faire le mur et de tout confier à la police, qui intervient aussitôt et met les enfants à l'abri.
Sociétés de production : Mon Voisin Productions et Épithète Films, co-produit par France 3 Cinéma, avec la participation de Canal+ et d'OCS, en association avec les SOFICA LBPI 12 et Cofimage 13
Odile Ernoult : la mère de famille membre de la communauté
Tristan Le Goff : le père de famille membre de la communauté
Lupita Kermin : Célestine
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Critiques
Le film reçoit globalement de bonnes critiques par la presse et obtient une moyenne de 3,9/5 sur Allociné[7].
Le Figaro en donne également une appréciation positive : « ce premier film frappe par sa force tranquille et son absence de manichéisme »[8].
Pour La Croix, le film est intéressant et la qualité de l'interprétation mérite d'être relevée : « Un film sensible et juste qui convainc par la qualité de ses interprètes, de Camille Cottin, surprenante dans ce rôle de mère à la dérive à Éric Caravaca en père aimant et naïf, en passant par Jean-Pierre Darroussin dans le rôle faussement bienveillant du Berger »[9].
Selon le trombinoscope des évêques 2022-2023 édité par Golias, le gourou-berger serait inspiré par le père Claude Jean-Marie Fould[17], ex-membre de la Communauté de la Croix Glorieuse[18].
↑« Je n'avais pas envie de faire un film sur la colère », interview de Sarah Suco, propos recueillis par Anne-Lise Durif, Le Mag no 398, supplément à Sud Ouest, 16 novembre 2019, p. 36-38.
↑« La réalisatrice Sarah Suco évoque face à Michel Drucker son enfance dans une secte », Ouest-France, (lire en ligne)
↑Sandrine Plaud, « CINÉMA – Les Éblouis : l’engrenage de la mise sous sujétion dans une communauté catholique nouvelle », Golias Magazine, (lire en ligne)
↑Xavier Le Normand, « La communauté des Béatitudes réfute avoir inspiré « Les Éblouis » », La Croix, (lire en ligne)
↑« C’est d’ailleurs Michel Guyard qui a accueilli, en Seine-Maritime, Claude Jean-Marie Fould, ancien gourou de la Croix Glorieuse, mis en cause dans le film Les Éblouis. (Film de Sarah Suco, sorti en 2019) »Gino Hoel et Philippe Ardent, Trombinoscope des évêques - édition 2022 - 2023, Golias, , 580 p., p. 469