Il jouissait d'une immense popularité en Union soviétique et reste aujourd'hui encore très célèbre en Russie.
Biographie
Enfance et jeunes années
Les parents de Leonid Gaïdaï, Iov Isidorovitch Gaïdaï (Иов Исидорович Гайдай, 1886-1965) et Maria Ivanovna Lyubimova (Марии Ивановна Любимовой, 1890-1972) appartiennent tous les deux à des familles de serfs[1]. Iov Isidorovitch, né dans l'Oblast de Poltava en Ukraine, travaille d'abord comme ouvrier agricole dans des champs de betterave ou des fermes aux alentours de Mirgorod. En 1906, suivant un mouvement populaire né de la Révolution russe de 1905, il participe à une opération d’extorsion de fonds d'un riche homme d'affaires[1]. Arrêté, condamné à la prison puis aux travaux forcés, il est envoyé sur le chantier pour la construction du chemin de fer du fleuve Amour, en Sibérie. Libéré en avril 1913, il devient cheminot et épouse Maria Lyubimova, la sœur d'un compagnon d'exil originaire de l'Oblast de Riazan. Ils ont deux premiers enfants : Alexandre Iovitch (1919-1994), Augustine Iovna (1921) et Leonid Iovitch, né le à Svobodny[2].
Les premières années de la vie de Leonid Gaïdaï se déroulent au rythme des mutations de son père : d'abord à Tchita, en Transbaïkalie, où Iov devient ingénieur dans l'administration des chemins de fer, puis à Glazkovo, dans la banlieue d'Irkoutsk, où la famille déménage en 1931, pour s'installer définitivement dans une nouvelle maison en bois, spacieuse et dotée d'un petit jardin[3]. C'est dans cette grande ville sibérienne que les parents offrent à leurs enfants une éducation où la culture occupe une place importante. Alexandre, l'aîné, se rêve poète et publie au cours de ses jeunes années dans un petit journal local un poème sur le lac Baïkal. Leonid est un enfant plus turbulent, indiscipliné et souvent réprimandé pour ses piètres résultats scolaires. Adolescent, il participe avec enthousiasme aux activités du komsomol et se découvre une véritable passion pour le théâtre et le cinéma, particulièrement les films de Charles Chaplin, qu'il idolâtre[2],[4].
Après 1975, la carrière de Gaidai connait une période de déclin significatif, le nombre et la popularité de ses films baissant. À sa mort, Gaïdaï laisse derrière lui de nombreux films dont neuf sont devenus des films culte ; chacun de ses films a été vu par 20 à 76 millions de spectateurs. Il est pourtant pratiquement inconnu en dehors de l'ex-URSS, sans doute du fait de la nature particulière de ses comédies très liées à la culture et au style de vie soviétiques.
Le film Brilliantovaïa rouka (Le Bras de diamant, 1968) a été vu à sa sortie par 76,7 millions de spectateurs dans l'Union soviétique. Au moins neuf de ses films ont totalisé chacun plus de 50 millions d'entrées en salle.
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
(en) Birgit Beumers, A Companion to Russian Cinema (Part V. The Man Who Made Them Laugh: Leonid Gaidai, the King of Soviet Comedy), Berlin, John Wiley & Sons, , 672 p. (ISBN9781118412763)
(de) Andreas Mühlbeier, Leonid Gaidai- Ein Kinomagnet Der 1960er Jahre in Russland, Berlin, Akademikerverlag, , 52 p. (ISBN978-3639725797)
(ru) Evgeny Igorevitch Novitsky, Леонид Гайдай (Leonid Gaïdaï), Moscou, Molodaya Gvardiya, , 413 p. (ISBN978-5-235-04043-4)
(ru) M. Pupsheva, V. Ivanov et V. Zuckerman, Гайдай Советского Союза (Gaïdai d'Union Soviétique), Moscou, Эксмо, , 448 p. (ISBN5-699-01555-8)