La commune est limitrophe de celle de Mordelles depuis 2012.
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 696 hectares ; son altitude varie entre 23 et 92 mètres.
Le point le plus bas se situe à 23 mètres d’altitude, à l'est de la commune au confluent du Meu et de la Chèze.
Le point le plus haut se situe au sud-ouest, aux lieux-dits le Perray et le Bignon.
Hydrographie
Le principal cours d’eau est le Serein qui forme la limite nord de la commune[1]. Il n’a pas d’affluent sur la commune.
On trouve par ailleurs plusieurs affluents du Meu. Le ruisseau de Rohuel constitue la frontière sud[2] tandis que son affluent le ruisseau du Gué Saint-Laurent prend sa source au sud-ouest du bourg du Verger[3].
L’axe Rennes-Lorient (route nationale 24) passe au sud de la commune. Deux routes départementales traversent le bourg, la D 240 d’est en ouest et la D 69 du nord au sud.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[5]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur Est », avec des hivers frais, des étés chauds et des pluies modérées[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 721 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 6,2 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune du Rheu à 11 km à vol d'oiseau[7], est de 12,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 720,4 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
Typologie
Au , Le Verger est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rennes, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[12]. Cette aire, qui regroupe 183 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[13],[14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (90,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones agricoles hétérogènes (61,4 %), terres arables (26,8 %), zones urbanisées (7,5 %), forêts (4 %), prairies (0,3 %)[15].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[16].
Toponymie
Les formes anciennes sont : Vergier (1582)[17], Ecclesia du Verger en 1621[18].
Toponyme formé sur le latinviridiarium désignant un « lieu abondant en arbres et en plantes, un jardin, puis plus tard un verger »[réf. nécessaire].
En gallo, le nom de la localité s’écrit Le Verjer d'après la liste publiée en 2021 par l'Institut du Galo[19]. La forme bretonne actuelle proposée par l'Office public de la langue bretonne est Gwerzher[17].
Histoire
Il existait une chapelle dite "Église primitive" au lieu-dit Le Pâtis, qui fut démolie vers la fin du XVe siècle à la suite d'un tremblement de terre[20].
C'est vers 1542 que plusieurs paroissiens de Talensac, habitant Le Trait du Breil, adressent une requête à l'évêque de Saint-Malo par laquelle ils sollicitent le droit de bâtir une église au village de Le Verger, moyennant la perception d'un certain nombre de taxes, dîmes et autres impôts, ainsi que la prise en charge complète du curé au frais de ses ouailles (construction d'une maison et couvert). Les paroissiens s'engagent à entretenir cette église. En 1617, le Parlement de Bretagne fut chargé d'une affaire opposant l'évêque de Saint-Malo, d'un côté, au seigneur de Le Verger et les habitants, de l'autre. Ces derniers furent condamnés à construire à leur frais un presbytère. Ainsi, en 1630, l'évêque de Saint-Malo érigea Le Verger en trêve de Talensac.
Guillaume Le Gouverneur, évêque de Saint-Malo, dont dépendait Talensac, approuva tous ces actes et érigea au commencement de 1630 Le Verger en trève de Talensac, avec le consentement du recteur de cette paroisse. Aussitôt Gilles Huchet[21], seigneur de la Bédoyère, présenta Raoul Berhault à l'évêque, qui le pourvut le de l'église du Verger, fillette de Talensac, « ecclesia du Verger, filiola matricis ecclesiœ de Talensac ».
En 1790, M. Oresve, curé du Verger, déclara que son bénéfice avait un revenu net de 252 livres[22] ; cependant c'est en 1803[23] que le territoire de Le Verger fut séparé de celui de Talensac et érigé en paroisse autonome, par démembrement de la commune de Talensac qui elle-même est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive d'Iffendic.
Au début des années 2010, une réforme des collectivités exige une continuité territoriale au sein des intercommunalité. Le Verger est alors toujours isolé géographiquement des autres villes de Rennes Métropole, depuis son intégration en 1992, et Talensac n'a pas le souhait de rejoindre l'intercommunalité rennaise. Un accord est trouvé entre les deux villes afin de céder une partie du territoire de Talensac au Verger. Fin 2012, le préfet d’Ille-et-Vilaine valide le transfert de 51 parcelles cadastrales pour un total 9 ha 39 a 57 ca. Cette bande de 4 km de long pour 20 à 60 m de large permet de relier géographiquement Le Verger à la ville de Mordelles, même si aucune voie de circulation n'est aménagé[25],[26],[27].
Depuis le , la commune appartient à Rennes Métropole (anciennement Rennes District). Auparavant, Le Verger était ce qu'on appelle une commune isolée, c'est-à-dire n'appartenant à aucune intercommunalité.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[33].
En 2021, la commune comptait 1 419 habitants[Note 2], en évolution de −1,8 % par rapport à 2015 (Ille-et-Vilaine : +5,32 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La commune ne compte aucun monuments historiques immobilier ou mobilier. Plusieurs monuments et objets sont inventoriés : 95 objets immobiliers selon la base Mérimée[36], 44 objets mobiliers selon la base Palissy[37] et 139 objets selon la base Glad, la base du service de l’Inventaire du patrimoine de la région Bretagne[38].
Le bâtiment le plus imposant est le château du XVIIe siècle situé au lieu-dit le Bonnay[39],[40].
Le Manoir de Bonnais
À 700 m à l'est du bourg et 100 m au sud de la route. Il possédait une chapelle. Il était entouré de larges douves et protégé par un cavalier percé de meurtrières. Une habitation plus ancienne se voit près de lui. Ses possesseurs étaient protestants, ils y élevèrent un prêche à l'époque des guerres de Religion et se faisaient inhumer sous un tumulus appelé la Motte, qui existe encore. Le manoir était aux familles Téhel, en 1441 et 1444, et Gourodi-Pommeri, au XVIIIe siècle ; puis il est passé par alliance, des familles Anger de Kernisan, aux Béhague.
A signaler la présence d'une motte féodale du XIe siècle ou XIIe siècle à proximité du château. Il est entouré de larges douves. Ses possesseurs étaient protestants, ils y élevèrent un prêche à l'époque des guerres de Religion et se faisaient inhumer sous un tumulus appelé la Motte. Propriété de la famille Téhel en 1441 et en 1444, puis à la famille Gourodi-Pommeri au XVIIIe siècle. Il est passé récemment[Quand ?] par alliance de la famille Anger de Kernisan à la famille Béhague.[réf. souhaitée]
Patrimoine religieux
L’église paroissiale Saint-Pierre dont la construction en moellons de schiste rouge remonte au début au XVIIe siècle[41],[42]. Elle contient les 44 objets inventoriés par la base Palissy. Dégradée par des infiltrations d'eau pluviale, elle nécessite des travaux urgents en partie financés par la Mission Patrimoine 2021 (Loto du patrimoine) de Stéphane Bern.
On compte au moins 7 croix réparties sur le territoire de la commune. Dans le centre du bourg, une croix monumentale[43],[44] se situe à proximité d’une croix de cimetière elle-même située devant l’église[45],[46]. Dans les écarts se trouvent des croix de chemin au Bignon[47],[48], au Bonnay[49],[50], à la Bouhernière[51],[52], à la Giraudais[53],[54], et au Pâtis[55],[56].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
↑Paul Banéat, Le département d'Ille-et-Vilaine : histoire, archéologie, monuments, Paris, Librairie Guénégaud, , 4 vol. (573, 534, 601, 608 p.), Tome IV, p. 287
↑Gilles Huchet, écuyer, seigneur de la Bédoyère, né le 20 octobre 1600 à Campeneuc. Il obtint du roi Louis XIII, en 1643, des lettres patentes unissant tous les fiefs de la région en chatellenie, sous le nom de la Bédoyère. Après avoir été Conseiller et Garde-sel au Parlement de Bretagne il acheta en 1631 à Christophe Fouquet, parent du célèbre surintendant, une charge de procureur général, charge qui sera tenue sans interruption pendant quatre générations successives. Il décède à Rennes le 10 novembre 1662, âgé de 62 ans.
↑Chanoine Guillotin de Corson, Pouillé historique de l’archevêché de Rennes, Rennes, 1880-1886.
↑Jeux d'échelle et transformation de l'État : le gouvernement des territoires au Québec et en France, Laurence Bherer, Presses Université Laval, 1er janvier 2005, 527 pages, page 75.