Corps-Nuds est située à 18 kilomètres au sud de Rennes, sur l'axe Rennes-Angers (D 173).
La ville de Corps-Nuds appartient à l'arrondissement de Rennes et au canton de Janzé. Le nombre de résidences secondaires à Corps-Nuds était de 46 en 2006. Le code Insee de la ville de Corps-Nuds est 35088. Le code postal est le 35150. Quelques informations sur Corps-Nuds : son altitude est de 76 mètres environ, sa superficie est de 22,56 km2, sa densité de population est de 144 habitants par km2, sa latitude est de 47.978 degrés et sa longitude est de -1.586 degrés.
Les villes et villages proches de Corps-Nuds sont : Chanteloup à 2,35 km, Bourgbarré à 2,99 km, Saint-Armel à 3,74 km, Brie à 4,73 km, Le Petit-Fougeray à 5,73 km.
Corps-Nuds est traversée par l’Ise, affluent de la Seiche (elle-même affluent de la Vilaine). L’Ise coule du sud vers le nord et passe à l’ouest du bourg de Corps-Nuds.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Sud Est », avec des étés relativement chauds et ensoleillés[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 734 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 6,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande à 14 km à vol d'oiseau[4], est de 12,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 691,0 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
Typologie
Au , Corps-Nuds est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].
Elle appartient à l'unité urbaine de Corps-Nuds[Note 1], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[I 2],[I 3]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rennes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[I 3]. Cette aire, qui regroupe 183 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 4],[I 5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (94,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (55,5 %), zones agricoles hétérogènes (30,3 %), zones urbanisées (5,4 %), prairies (5,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,4 %), forêts (0,8 %)[8]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Logement
Le tableau ci-dessous présente une comparaison de quelques indicateurs chiffrés du logement pour Corps-Nuds et l'ensemble de l'Ille-et-Vilaine en 2017[I 6],[I 7].
Le logement à Corps-Nuds en 2017
Corps-Nuds
Ille-et-Vilaine
Parc immobilier total (en nombre d'habitations)
1 366
546 440
Part des résidences principales (en %)
93,3
86,2
Part des résidences secondaires et logements occasionnels (en %)
1,2
6,9
Part des logements vacants (en %)
5,4
6,9
Part des ménages propriétaires de leur logement (en %)
73,6
59,8
Morphologie urbaine
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Corps-Nuds dispose d'un plan local d'urbanisme intercommunal approuvé par délibération du conseil métropolitain du 19 décembre 2019[9]. Il divise l'espace des 43 communes de Rennes Métropole en zones urbaines, agricoles ou naturelles.
Noms de rues
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Projets d'aménagements
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Toponymie
Les formes anciennes attestés de la paroisse puis de la commune sont : Vicus Cornutius (VIe siècle, Grégoire de Tours), Cornuto en 1093, Cornut en 1240, Cornus (1330), Corsnuz (1426), Cornnuz (XVe siècle), Corporibus nudis (1516), Cornuz en 1550, Cornu les trois Marie (registres paroissiaux 1675-1684), Corponus les Trois Maris (1731), Corpsnuds, Corpnud, Corps nuds (XVIIe-XVIIIe siècle)[10].
D'origine gauloise, le vicus (le village) est appelé cornutius, qui vient du gaulois carnon (la corne).
D'après les recherches du chanoineGuillotin de Corson, l'orthographe actuelle du nom de la commune viendrait de certains scribes du Moyen Âge qui, croyant faire preuve de science et d'esprit, auraient alors remplacé Cornut par Corps-Nuds.
En fait, le nom de la localité appelée par le passé Cornut-les-Trois-Marie ou Corps-Nuds-les-Trois-Marie en raison de la chapelle des Trois-Marie qui se trouvait probablement dans l'église initiale consacrée à saint Pierre (Sanctus Petrus de Corporibus Nudis vel tres Mariae) provient du culte des Trois Marie issu de la Légende dorée développé en Bretagne par Pierre de Nantes, qui fut évêque de Rennes[11].
La localité existe au moins depuis le VIe siècle. En effet, Cornut est mentionné dans l'Historia Francorum de Grégoire de Tours sous la forme Vicus Cornutius. L’évêque de Tours indique qu'en 579, le chef breton Waroch ravage le pays de Rennes appartenant aux Francs, et s'avance jusqu'à Cornutium[14].
Le territoire de la commune est donc occupé depuis longtemps, comme le prouvent les manuscrits précités, et :
des tombeaux anciens. Ces tombeaux en calcaire coquillier faits de pierres calcaires, avec un mastic où l'on apercevait des coquilles de mer étaient creusés en forme d'auge.
des anciennes pièces de monnaie : des blancs et des oboles, qui avaient cours aux Xe et XIe siècles.
la bulle du pape Calixte III, écrite au chapitre de Rennes le 12 avril 1455, sur laquelle il est fait mention de Corps-Nuds (Corporibus Nudis) comme d'une paroisse établie depuis très longtemps déjà, la citant comme l'une des 16 plus anciennes paroisses du diocèse.
L'époque féodale est marquée dans le bourg de Corps-Nuds par la présence d'un château qui tombe en ruine au XVIe siècle. Le bâtiment central est finalement reconstruit en 1632. Au XVIIe siècle, Corps-Nuds est quelquefois appelé Cornut-les-Trois-Marie ou Corps-Nuds-les-Trois-Marie, à cause de la chapelle des Trois-Maries qui semble avoir été le premier établissement religieux de la localité : sur les registres paroissiaux de la fin du XVIIe siècle l'église est consacrée à saint Pierre de Cornu les trois Marie. De 1790 à 1795, Corps-Nuds devient un chef-lieu de canton qui regroupe Bourgbarré, Orgères, Saint-Erblon et Saint-Armel.
Corps-Nuds connut un développement important à la veille de la Révolution. La commune relevait alors du roi et avait une juridiction considérable, avec deux hautes et une basse justices. Un marché très fréquenté s'y tenait tous les mardis, durant l'année, bénéficiant du trafic de la route de Rennes à Châteaubriant.
Dès 1992, la commune avait formulé une demande d'adhésion au district de Rennes. À la suite d'une délibération du conseil municipal en date du demandant l'intégration à Rennes Métropole, plus des deux tiers des conseils municipaux du district se sont prononcés en faveur de celle-ci et Corps-Nuds fait officiellement son entrée dans l'intercommunalité le . Avant cette date, elle était membre de la communauté de communes du Pays de la Roche aux Fées.
La commune de Corps-Nuds possède un journal municipal intitulé Vivre à Corps-Nuds, on y trouve des informations sur la vie municipale de la commune, sur les manifestations organisées ainsi que des informations sur la vie associative de la commune. Les habitants reçoivent ce journal dans leur boîte aux lettres tous les deux mois.
Dans le cadre du jumelage avec Kldare sont organisés des voyages, échanges divers, édition du bulletin le Corps-news (3 fois par an) et différentes animations (Saint Patrick, rencontres, conférences, soirées, dîners...).
L'association du jumelage avec Sibiel a pour objectif de favoriser les échanges et les partenariats dans les domaines culturels, sportifs, touristiques avec la ville de Sibiel en Roumanie.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[27].
En 2021, la commune comptait 3 543 habitants[Note 3], en évolution de +10,17 % par rapport à 2015 (Ille-et-Vilaine : +5,32 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Le château du Châtellier, construit en 1632 à l’emplacement d’un ancien château saccagé pendant les guerres de la Ligue ; il a été remanié aux XVIIIe et XIXe siècles. Il a été inscrit par arrêté du 3 décembre 1993 ; certaines parties ont été classées par arrêté du 30 avril 1996[30].
L'église Saint-Maximilien-Kolbe a été construite par l'architecte Arthur Regnault. L'église est d'architecture romano-byzantine, les murs sont en moellons de schiste calcaire. L'édifice a récemment changé de saint patron, le martyr franciscain et polonais Maximilien Kolbe s'étant substitué le 16 octobre 2011 à l'apôtre Pierre.
Château du Châtellier
Le château du Châtellier a été saccagé pendant les guerres de la Ligue, il a ensuite été reconstruit en 1632 par Charles Ier du Châtellier. Puis été restauré au niveau des boiseries vers 1750 et réaménagé au XIXe siècle). Seuls deux plafonds et l'escalier ont conservé leur décor peint au XVIIe siècle. Le château est construit sur une terrasse entourée de larges douves maçonnées. La terrasse est flanquée de quatre tours (code mushway) d'angle à mâchicoulis servant de chapelle, colombier, cabinet d'archives et logement de domestiques. Aujourd'hui, le château du Châtellier appartient à un propriétaire privé. Les cinq fresques de la mythologie grecque sur cheminée du XVIIe siècle, furent dégagées, déposées, consolidées et après traitement sanitaires restaurées en 1999. Inscrit MH (1993) et certaines parties classées Classé MH (1996)
Le centre bourg
Le centre bourg de Corps-Nuds est composé de l'église ainsi que son parvis, entouré de maisons, sur ce parvis de l'église, il y a des animations, tous les dimanches le marché dominicale, au mois de décembre ; le passage du père Noël ainsi que des manifestations diverses.
Le centre bourg de Corps-Nuds est composé de l'église, puis de commerces et d'appartements situés tout autour de cette église. On peut trouver de nombreux services et commerces dans le bourg de Corps-Nuds.
Corps-Nuds et ses alentours
Avec plus de 3 256 habitants, Corps-Nuds possède un patrimoine historique varié (châteaux, manoirs…). Son église à l'architecture néo-byzantine en est un exemple, témoin d'un riche passé, dont les vestiges d'une ferme gauloise fouillée par Inrap[32]
La commune se situe en bordure du Pays de la Roche aux Fées, Corps-Nuds bénéficie d'un site touristique d'exception : vallée boisée de l'Yze, circuits d'équitation et de VTT, architecture originale de l'église, dolmen (près du village d'Essé), etc.
Jacques Joseph Guillaume François Pierre Corbière (né aux Balluaux en Corps-nuds, le 22 mai 1766, décédé rue de Corbin à Rennes, le 12 janvier 1853, inhumé à Amanlis). Avocat, ministre de l'Intérieur de 1821 à 1828, sous la seconde Restauration. Comte en 1822, pair de France en 1828.
Rassemblement des communes aux noms burlesques et chantants
L'Association des communes de France aux noms burlesques et chantants est une association créée en 2003 pour regrouper des communes françaises ayant des particularités toponymiques, afin de valoriser leur image et de créer des échanges.
Le 2 et le 3 juillet 2011, la commune accueille le rassemblement des communes aux Noms Burlesques.
La commune porte « De gueules à un dextrochère armé d'argent, mouvant de senestre, tenant un coq d'or, au chef d'argent chargé de 3 roses d'azur boutonnées d'or ». Adopté CM du 13 juin 2005.
La commune s'est longtemps vu attribuer un blason à trois bustes de femme nues, issu d'un blason présentant des similitudes présent dans un château de la commune, mais aux bustes décapités. L'armorial de « Vaumeloisel » indique pour Corps-Nuds J'ay veu dans un vieil armorial : De sable à 3 corps nuds d'argent, sans testes, pieds ny mains, posés en pal.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Claudia Rabel, Des histoires de famille : la dévotion aux trois Maries en France du XIVe au XVe siècle : textes et images, Revista de historia da arte, 7, 2009, p. 121-136 − nous a glissé, p. 123-124, consultable http://blog.pecia.fr/
↑Régis AUFFRAY, Le Petit Matao, Rennes, Rue des Scribes, , 1000 p. (ISBN2-906064-64-5), p. 638
↑Martial Monteil, « Les agglomérations de la province de Lyonnaise Troisième (Bretagne et Pays de la Loire) : entre abandon, perduration et nouvelles créations (iiie-vie s. apr. J.-C.) », Gallia, (lire en ligne)
↑Louis Dubreuil, « Fêtes révolutionnaires en Ille-et-Vilaine », inAnnales de Bretagne, volume 21, tome 4, 1905, p. 398-399.