Initialement prévu pour être le premier volet d'une franchise de six films, Le Roi Arthur : La Légende d'Excalibur reçoit des critiques globalement négatives et est un échec commercial. Cela remet ainsi en causes les projets du studio.
Synopsis
Le jeune Arthur vit dans les faubourgs de Londinium avec sa bande et ses amis. Élevé depuis l'enfance dans un bordel par des prostituées, il ignore l'immense destin qui l'attend, jusqu'au jour où il s'empare d'Excalibur. Arthur doit alors faire des choix difficiles et rejoint la Résistance avec notamment une mystérieuse Mage. Il doit apprendre à maîtriser l'épée magique, surmonter ses démons et peurs intérieures afin d'unir le peuple breton pour vaincre son oncle, le tyrannique Vortigern[1].
Fiche technique
Titre original : King Arthur: Legend of the Sword
Titre français et québécois : Le Roi Arthur : La Légende d'Excalibur
Titre de travail : Knights of the Roundtable: King Arthur
Trois acteurs étaient « finalistes » pour obtenir le rôle-titre du Roi Arthur : Henry Cavill, Jai Courtney et Charlie Hunnam[8]. Ce dernier est finalement annoncé dans le rôle en [9]. L'acteur a suivi un entraînement très rigoureux avec notamment 500 pompes quotidiennes, de la boxe et du combat à l'épée. Au total, il a pris 10 kilos de muscles. Il explique avoir passé de longues heures à observer Conor McGregor, pratiquant professionnel de MMA irlandais, pour s'approprier ses techniques[10].
Elizabeth Olsen était envisagée pour le rôle féminin principal[12]. Finalement, en , la Franco-espagnole Àstrid Bergès-Frisbey est choisie pour incarner Guenièvre[13]. Elle incarne finalement un personnage nommé la Mage, davantage inspiré de la Fée Morgane.
Idris Elba était pressenti pour jouer dans le film, dans la peau d'un personnage inspiré de Bédivère, qui est le mentor d’Arthur et ses chevaliers. Le rôle revient finalement à Djimon Hounsou[14].
Le film devait sortir initialement en France le et aux États-Unis le . Début , il est annoncé que la sortie américaine est repoussée au et que la date française devrait être elle aussi décalée à mai[21].
Critique
Aux États-Unis, le film reçoit des critiques globalement négatives. Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, il n’obtient que 28 % d'opinions favorables, avec une note moyenne de 4,6⁄10 pour 186 critiques[22]. Sur Metacritic, le film décroche une note moyenne de 42⁄100 pour 44 critiques[23].
En France, le film obtient une note moyenne de 2,7⁄5 pour 15 titres de presse[24]. Du côté des avis positifs, Marie-Noëlle Tranchant du Figaro écrit notamment « le film de Guy Ritchie entraîne Charlie Hunnam et Jude Law dans un film d'action visuellement séduisant ». Dans Marianne, on peut notamment lire « il faut voir ce film comme on regarde un rêve de gosse, enflé, certes, mais jouissif (...) les historiens s'arracheront les cheveux, les littéraires auront mal, mais nous, on adore ! ». Sur le site Critikat.com, Alain Zind remarque que « Guy Ritchie a su mettre à profit son style narratif éclaté pour donner à comprendre les rouages difficiles d’une prise de pouvoir ». Jean Serroy du Dauphiné libéré décrit le film comme une version de « La légende arthurienne à l’épreuve du clip vidéo : violence, rythme effréné, effets spectaculaires, et pas le temps de penser, on n’est pas venu pour ça ! ». Dans Le Journal du dimanche, Stéphanie Belpêche écrit « On ne s’ennuie pas un instant grâce à des acteurs impliqués. Le récit part dans tous les sens, multiplie les dérapages incontrôlés et devient une série B d’heroic fantasy assumée, très influencée par Le Seigneur des anneaux ». Fabrice Leclerc de Paris Match écrit quant à lui « On pourra lui reprocher son penchant pour les effets de style et une débauche parfois indigeste d’effets spéciaux, mais Le Roi Arthur est visuellement virtuose et mené tambour battant »[24].
Du côté des avis négatifs, Yann Lebecque de L'Écran fantastique décrit le film comme « un beau gâchis ». Dans VSD, Olivier Bousquet souligne le « montage épileptique de plans noyés dans les effets numériques » mais remarque que « Charlie Hunnam est le seul à tirer son épée du jeu ». Simon Riaux de Écran large pense que « le premier problème du film de Ritchie n’est pas la vision qu’il propose de ce mythe séminal, mais bien son absence de vision ». Dans Le Monde, Thomas Sotinel écrit que « le cinéaste londonien tente un collage entre comédie d’action et heroic fantasy qui s’avère incohérent ». Dans Le Nouvel Observateur, François Forestier ironise : « L'ex-mari de Madonna a une idée de génie : dans cette nouvelle version de King Arthur, on pourrait confier un rôle à… David Beckham ? Oh ouais, ouais ! T'es un génie, Guy ! C'est rigolo, ça ! Ben non. C'est aussi marrant qu'un panari sur une fesse ». Christophe Carrière de L'Express écrit quant à lui : « la surenchère d'effets spéciaux et sonore abrutit, au point de plonger l'auditoire dans une inéluctable léthargie »[24].
Box-office
Aux États-Unis, Le Roi Arthur : La Légende d'Excalibur sort quelques jours avant la France, le . À l'issue de son premier week-end d'exploitation, il n'engrange que 14,7 millions de dollars, bien loin des 175 millions de dollars de budget et des frais marketing estimés à environ 80 millions. C'est un nouvel échec cuisant pour la Warner, après la tentative pour relancer une autre franchise avec Tarzan (2016). De plus, le film enregistre des recettes bien en dessous de prévisions déjà médiocres, qui tablaient sur un premier week-end entre 20 et 25 millions. C'est ainsi un flop historique pour Warner sur le sol américain, avec un démarrage inférieur à celui de deux autres productions ayant connu un flop : Jupiter : Le Destin de l'univers (18,3 millions) et Pan (15,3 millions)[25].