Pontagnac, séducteur invétéré, poursuit Lucienne jusque chez elle. Il découvre alors que son mari n'est autre qu’un de ses vieux amis, Vatelin. L'affaire s'arrange entre les protagonistes, Vatelin, connaissant Pontagnac, lui pardonne. Lucienne est aussi courtisée par Redillon, un ami du couple. Mais un évènement imprévu vient semer la zizanie : Maggy, qui avait été la maîtresse de Vatelin quand ce dernier était à Londres, débarque chez lui. Pontagnac en profite pour dire à Lucienne que son mari la trompe et lui en donne la preuve quand Vatelin a rendez-vous dans une chambre d'hôtel avec Maggy. Mais Lucienne choisit Redillon au lieu de Pontagnac. C'est alors que Mme Pontagnac décide de divorcer avec son mari. Vatelin, de son côté, avoue à sa femme que Maggy ne l'intéresse pas, et c'est pourquoi ils se remettent bientôt ensemble ; Redillon se réconcilie avec son Armandine - et Pontagnac est bien le dindon de la farce, car il se retrouve seul[1],[2].
Citations
« Les maris des femmes qui nous plaisent sont toujours des imbéciles. » (Pontagnac)
« un beau jour, on se rencontre chez le Maire,… on ne sait comment, par la force des choses… Il vous fait des questions… on répond "oui" comme ça, parce qu’il y a du monde, puis, quand tout le monde est parti, on s’aperçoit qu’on est marié. C’est pour la vie. » (I, 2)
Vatelin. — Comment bœuf ? veuf !
Maggy. — Aoh ! bœuf, veuf, c’est la même chose !
Vatelin : . — Mais non, ce n’est pas la même chose ! Merci ! le veuf, il peut recommencer, tandis que le bœuf…
Pinchard : Je ne te demande pas de boniments ! Déculotte-toi.
Victor : Monsieur le Major ?
Pinchard : Tu ne comprends pas le français ? Je te dis : déculotte-toi !
Victor : interloqué. — Mais, monsieur le Major…
Pinchard : Quoi ! C’est ma femme qui te gêne ? Fais pas attention, elle est sourde !
Gérome : Il m’a dit de te dire qu’il avait une nouvelle acquisition à te montrer, une pièce rare, une ceinture de chasteté du quatorzième.
Rédillon : Ah ?
Armandine : Du quatorzième quoi ?
Gérome : Le sais-je, du quatorzième cocu, probablement.
↑Georges Feydeau, Le Dindon : Préface, commentaires et notes d'Henry Gidel, Le livre de poche, coll. « Le théâtre de poche », 189 p. (ISBN978-2-253-04877-0)