Le Corsaire, sous-titré journal des spectacles, de la littérature, des arts et des modes, est un quotidien français paru à Paris du au .
Présentation
Le Corsaire était au nombre des publications qualifiées, par un député de l’époque, de « journaux marrons », dans la mesure où, pendant la Restauration, la presse française prenait la littérature, et surtout les mœurs, comme prétexte pour pouvoir parler de politique[1]. Le Corsaire, qui avait pourtant, à ses débuts, juré ses grands dieux qu’il n’en ferait rien, mais n’avait pas tardé à se laisser entrainer par ses instincts, et, répondant un jour au très conservateur Journal des Débats, qui morigénait ce qu’il appelait les » petits journaux » :
« Que nous reproche-t-on ? De chercher à entrer dans le domaine de la politique par une porte dérobée ; et pourquoi nous ferme-t-on la porte cochère[1] ? »
Dans les derniers temps de la monarchie, le Corsaire, qui avait fusionné avec le Satan, une petite feuille du même genre dirigée par Petrus Borel, parut, du au , sous le titre le Corsaire-Satan, était devenu, sous la direction d’un vieux journaliste, Le Poitevin Saint-Alme, une sorte de collège d’adultes où une foule de débutants littéraires faisaient leurs premières armes journalistiques[1].
Xavier Giannoli, dans son adaptation du roman d'Honoré de Balzac, Illusions perdues, sortie en 2021, met largement en valeur Le Corsaire[2], agrémenté d'une description minutieuse des enjeux et dérives de la presse sous la Restauration.
↑ abcde et fPierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle : français, historique, géographique, mythologique, bibliographique littéraire, artistique, scientifique, etc., t. 17, Paris, Larousse, , 747 p. (lire en ligne), p. 204.
↑Alors que le journal n'est pas au premier plan chez Balzac, dans lequel écrit Lucien de Rubempré.