José Luis, un employé des pompes funèbres, rencontre Amadeo, un bourreau en fin de carrière. Ce dernier lui présente sa fille, Carmen. Les jeunes gens se marient et s'installent dans l'appartement que l'Administration accorde à Amadeo. Craignant d'être expulsé, José Luis accepte, non sans mal, de succéder à son beau-père dans ses fonctions. Convoqué à Majorque pour sa première exécution, José Luis jure de ne plus recommencer. Amadeo rétorque : « Moi aussi j'avais dit ça la première fois ! »
« Rythmé par le bruit sinistre du collier de fer avec lequel on étrangle les condamnés au garrote »[2], El verdugo est un « tableau emblématique de l'Espagne franquiste, où un homme ordinaire (le fossoyeur José Luis, interprété par Nino Manfredi) se trouve entraîné, sans échappatoire, vers l'horreur. [...] Rafael Azcona et Luis García Berlanga font d'un innocent personnage une victime des plus obscurs mécanismes de l'État - un paradoxe qui leur conféra l'immortalité cinématographique. »[3]
La censure franquiste fit pression pour interdire la projection du film, mais comme celui-ci était le fruit d'une coproduction avec l'Italie, il fut présenté à la Mostra de Venise en 1963. Là, il obtint une reconnaissance unanime et un prix de la critique. « Le Bourreau représente la quintessence d'un style visuel (celui de Berlanga) et narratif (celui d'Azcona) qui dépeint avec humour l'Espagne de l'époque. »[4]
Voir aussi
Bibliographie
Madeleine Garrigou-Lagrange, « Venise 1963. L'invasion italienne », Téléciné, no 112, Fédération des Loisirs et Culture Cinématographique (FLECC), Paris, , (ISSN0049-3287).