Laurence Benaïm est la fille d'un couple de cardiologues d'origine ashkénaze et séfarade. Son grand-père maternel, quitte la Pologne pour la France dans les années 1920 et devient chapelier. Son père, lui, est originaire d'Oran (Algérie). Ses deux grandes tantes maternelles sont exterminées à Auschwitz pendant la Seconde Guerre mondiale tandis que leur nièce, sa mère, réussit à se cacher durant le conflit[1].
Élève en hypokhâgne et khâgne, elle choisit après sa licence de lettres à la Sorbonne, de se tourner vers le journalisme, diplômée du Centre de formation des journalistes (CFJ) de la rue du Louvre à Paris[1]. Elle commence sa carrière de journaliste au supplément parisien du magazine L'Express au milieu des années 1980, signe de nombreux articles pour des magazines comme Vogue, Marie Claire, qu'il s'agisse de portraits ou de voyages en Chine, en Corée, etc. Rapidement, elle intègre Le Monde (1986) et se spécialise dans le domaine de la mode, où elle est la première à annoncer la mort d'Alix Grès, doyenne de la haute couture, dont le décès avait été caché. Une dizaine d'années plus tard, elle participe à la conception du supplément Style de ce journal[2]. En 1993, elle écrit une biographie du couturierYves Saint Laurent, qui sera mise à jour puis rééditée plusieurs fois, suivie par celle de Marie-Laure de Noailles (2001) et de Jean-Michel Frank (2017). Experte auprès du musée de la mode et du textile pour les acquisitions, elle écrit alors ponctuellement pour Le Point ou L'Officiel de la mode, tient un blog sur le site web du Nouvel Observateur, puis crée et devient en 2003 directrice de publication de Stiletto, magazine de culture de mode, à l'origine de ventes caritatives au bénéfice de CEW, Hadassah France, le Rire Médecin... Stiletto Editions a notamment publié Paris Haute, quotidien de la haute couture édité par la Chambre syndicale[3].
Décorations
Commandeure de l'ordre des Arts et des Lettres (2023)[4] ; officier (2009) ; chevalier (2002).
Laurence Benaïm a été nommée chevalier dans l'ordre des Arts et des Lettres le [5] puis promue au rang d'officier le [6]. Entre 2015 et 2018, elle est nommée par Le Figaro conseillère éditoriale pour participer à l'élaboration d'Almaviva, supplément art de vivre[7],[1].
↑Elvire von Bardeleben, « La presse mode revue et corrigée », Mode, sur next.liberation.fr, Libération, (consulté le ) : « la Chambre syndicale de la haute couture lance un quotidien conçu par la journaliste Laurence Benaïm, fondatrice de Stiletto. Tirée à 10 000 exemplaires et diffusée entre le 1er et le 5 juillet, la revue gratuite bilingue français-anglais sera baptisée Paris Haute. «On vise les visiteurs internationaux mais aussi les Parisiens qui n’ont pas d’invitation pour les défilés et sont intéressés par le savoir-faire et les actualités des maisons de haute couture, explique Laurence Benaïm au WWD. L’idée n’est pas de raconter qui est assis au premier rang, mais comment est conçue une collection.» ».