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Créé en 2002 après la fusion de plusieurs laboratoires de l'Observatoire de Paris, le LESIA est aujourd'hui un des plus grands centres de recherche français dans le domaine de l'astrophysique. Les équipes du laboratoire participent depuis plus de 50 ans[1] à la réalisation partielle ou totale d'un nombre important d'instruments aussi bien au sol que dans l'espace.
Histoire
Le LESIA est l’héritier d’une longue histoire qui débuta en 1963, lors de la création du Service de Radioastronomie Spatiale, fondé en 1963 par Jean-Louis Steinberg, et qui fut à l’origine de la collaboration du laboratoire avec le Centre National d’Études Spatiales (CNES). Les premiers vols de fusées (Rubis) permirent dès 1965 et 1967 des mesures du rayonnement radio de l’Univers aux basses fréquences inaccessibles au sol. Cette filière de développement des instruments radio‐récepteurs se poursuit jusqu’à nos jours, avec les récepteurs embarqués sur la mission Solar Orbiter.
Après la réorganisation de l’Observatoire de Paris en 1971, le nouveau Département Spatial (DESPA), désormais installé dans son nouveau bâtiment à Meudon, a poursuivi ses activités spatiales, dans le domaine radio toujours, mais aussi en infrarouge et en planétologie en collaborant avec le groupe infrarouge spatial fondé en 1966 par James Lequeux et Pierre Léna, puis le Groupe Planètes fondé en 1969 par Michel Combes et Daniel Gautier.
L'optique adaptative fut entre autres développée à partir de 1986 au DESPA grâce à l'implication de Pierre Léna. Ce développement au sein d'un consortium regroupant l'ONERA et l'ESO permettra de produire le prototype COME-ON installé sur le télescope de 1,50 m de l'Observatoire de Haute-Provence puis d'une version améliorée sur le 3,60 m de l'Observatoire de La Silla. La réussite est frappante et l'optique adaptative est de nos jours utilisée dans tous les observatoires, d'Hawai à La Palma en passant par Paranal. La recherche technologique autour de l'optique adaptative est toujours une des spécialités du LESIA, qui est impliqué aujourd'hui dans la réalisation de celle de l'ELT.
L'héritage spatial reste essentiel avec la réalisation de la caméra ISOCAM du télescope spatialISO, des instruments de mesure du plasma solaire WAVES sur WIND puis STEREO et URAP sur Ulysses, RPI sur IMAGE, ou encore de RPWS et DISR sur la sonde Cassini-Huygens.
L’année 2002 vit une nouvelle réorganisation des départements de l’Observatoire et la création du Laboratoire d’études spatiales et d’instrumentation en astrophysique (LESIA) qui rassembla, outre les activités de radioastronomie, planétologie et astronomie infrarouge du DESPA, les activités cométaires (ARPEGES) et solaires (DASOP).
Domaines de recherche
Le LESIA intervient dans trois grands domaines :
la conception et la réalisation d’instrumentation scientifique spatiale et sol ;
l’exploitation et l’interprétation scientifique des observations des instruments réalisés ;
le développement de techniques avancées mises en œuvre dans des instruments au sol ainsi que des instruments spatiaux.
Les activités de recherche du LESIA se déclinent sur quinze grandes thématiques :
OEIL, une méthode d'optique adaptative pour l'analyse oculaire, actuellement en exploitation au Centre Hospitalier National d’Ophtalmologie des Quinze-Vingts
GRAVITY, un instrument interférométrique de 2e génération du VLTI
SPHERE, un spectro-polarimètre couplant l'optique adaptative et la coronographie VLT
L'instrument VIHI, spectro-imageur visible et infrarouge de l’ensemble instrumental SIMBIO-SYS, embarqué sur l'orbiteur MPO (Mercury Planetary Orbiter) de la mission BepiColombo