La Petite-Fosse est une commune encastrée entre deux massifs qui se rejoignent au col d'Hermanpaire, situé à son extrémité ouest dans le même axe que la petite fosse ou vallée.
Le bras méridional est un prolongement collinaire du massif de l'Ormont, qui culmine au sud-ouest à la Tête de Raves dont les 873 m d'altitude se reconnaissent de loin.
Mais le territoire englobe, dans une extension méridionale, un sommet plus emblématique bien que modeste, le Spitzemberg.
Le Bois des Faîtes qui constitue le bras septentrional moins élevé ne culmine au nord qu'à 743 m d'altitude.
La vallée, encaissée, est parcourue par le Bestrupt, un petit affluent de la Fave qui s'échappe par l'est, puis le sud vers Provenchères, l'ancien chef-lieu de canton, situé à moins de trois kilomètres.
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau de la Petite Fosse, le ruisseau la Grande Goutte et le ruisseau le Droit-Lit[2],[Carte 1].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 318 mm, avec 13,1 jours de précipitations en janvier et 11,1 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ban-de-Sapt », sur la commune de Ban-de-Sapt à 4 km à vol d'oiseau[5], est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 027,3 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 36,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].
Au , La Petite-Fosse est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10].
Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Dié-des-Vosges, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[11]. Cette aire, qui regroupe 47 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (93,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (93,7 %), zones agricoles hétérogènes (5,2 %), prairies (1,1 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
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Histoire
Le nom du village, La Petite Fosse, est attesté dès 1349. La Petite-Fosse appartenait au bailliage
de Saint-Dié, en 1790 à celui de Bertrimoutier et en l’an X à celui de Saâles. Restée française à la suite de la
guerre de 1870, elle est attribuée au canton de Provenchères par la loi du [15].
Le village de la Petite-Fosse était le chef lieu d'une mairie dépendant directement des ducs de Lorraine[16]. Sur le plan spirituel, la Petite-Fosse était comprise dans la paroisse de Provenchères. À la fin du XVIIe siècle, il y avait dans ce village 21 communiants[17]; les paroissiens étaient tenus d'assister aux processions les lundi, mardi et mercredi des Rogations, sous peine d'une livre de cire d'amende.
Situé sur la ligne de front lors de la guerre 1914-1918, le territoire de la commune fut le théâtre de durs affrontements, notamment au Spitzemberg où s'illustrèrent les soldats du 152e RI (surnommé régiment des Diables Rouges par les Allemands au cours des combats du Vieil Armand (en allemand : l'Hartmannswillerkopf) en 1915, le 152e RI a conservé ce nom de tradition). La commune a été décorée de la Croix de guerre 1914-1918 le [18].
Le château du Spitzemberg
À 1 km au sud de la Petite-Fosse, était situé, sur le mont Spitzemberg, près de la vaste montagne d'Ormont, un ancien château dont il ne reste que quelques vestiges[19]. Le château du Spitzemberg qui existait encore au XVIIe siècle, était une forteresse imposante. Les comtes de la Petite-Raon la cédèrent en 1243 au duc Mathieu II et les ducs de Lorraine la possédaient en toute souveraineté depuis cette époque. Le château appartenait à la Révolution, au seigneur Charles Hugo de Spitzemberg qui, à peine évadé de la prison révolutionnaire de Saint-Dié, fut repris et écharpé par une foule populaire à la croix Saint-Jean[20],[21].
Lieu de pèlerinage
Dans la forêt, située entre la Petite-Fosse et Provenchères existait jadis un pèlerinage très fréquenté. Suivant la tradition du pays, c'est dans ce lieu qu'auraient été déposées les reliques de saint Gondelbert, né de la dévotion populaire, fondateur de l'abbaye de Senones[22].
Politique et administration
Budget et fiscalité 2022
En 2022, le budget de la commune était constitué ainsi[23] :
total des produits de fonctionnement : 92 000 €, soit 1 226 € par habitant ;
total des charges de fonctionnement : 97 000 €, soit 1 296 € par habitant ;
total des ressources d’investissement : 150 000 €, soit 1 993 € par habitant ;
total des emplois d’investissement : 146 000 €, soit 1 946 € par habitant.
endettement : 95 000 €, soit 1 271 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
taxe d’habitation : 14,26 % ;
taxe foncière sur les propriétés bâties : 32,64 % ;
taxe foncière sur les propriétés non bâties : 13,03 % ;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2021 : médiane en 2021 du revenu disponible, par unité de consommation[24].
Liste des maires
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
Aimé Valentin
1976
mars 1989
Marcel Grandadam
mars 1989
mars 2008
Yvonne Lerognon (1924-2013)
Agricultrice
mars 2008
En cours (au 18 février 2015)
Jean-Marie Cuny
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[26].
En 2021, la commune comptait 77 habitants[Note 3], en évolution de −6,1 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Ses vestiges sont le lieu d'un terrible combat franco-allemand mi- que mènent les chasseurs à pied du 152e RI (le fameux 15/2) pour parvenir à son sommet.
(fr) Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )