Les événements se déroulent dans la forteresse de Brest-Litovsk lors de la Seconde Guerre mondiale, au moment où les troupes allemandes envahirent l'Union soviétique, au mois de juin 1941. Au début, le film montre le quotidien des habitants de la garnison, les militaires et leurs familles. Tous font les projets d'avenir et essayent de faire abstraction de ce qu'ils perçoivent comme la provocation des allemands. Mais, un jour, les premiers obus atteignent la forteresse, puis l'assaut commence. Personne n'est au courant du fait que la ligne du front recule. Tous restent sur leurs positions et combattent, en attendant le renfort qui ne viendra jamais, jusqu'à ce que la situation devient désespérée[4].
Critique
Ce film soviétique met en scène peut-être pour la première fois des Russes, non seulement des Allemands, qui voient leur défenses submergées et qui meurent à l'agonie, montrant ainsi le prix élevé de la victoire soviétique et l'immense angoisse de sa population[5].
La conception du film est assez primitive. Les personnages manquent de profondeur et d'individualité. Le héros ne s'arrête jamais pour se demander pourquoi l'armée a été laissée dans un tel désarroi. Mais dans sa représentation de la guerre comme une intrusion cauchemardesque et violente dans l'intimité chaleureuse des familles, détruisant impitoyablement les quelques îlots de bonheur restants, la Garnison immortelle ouvre la voie aux grands films de guerre de 1957 et 1958, tels Les Soldats, Quand passent les cigognes et La Maison où j'habite[5].
↑(en)Mira Liehm, Antonín J. Liehm, The Most Important Art: Eastern European Film After 1945, University of California Press, coll. « Eastern European Film After 1945 », (ISBN9780520031579, lire en ligne), p. 202
↑ a et b(en)Josephine Woll, Cranes are Flying: The Film Companion, vol. 7, I.B.Tauris, coll. « KINOfiles film companions », (ISBN9780857711694, lire en ligne), p. 18-19