Simonov est particulièrement connu pour son poème Attends-moi (Жди меня, 1941) où un soldat demande à sa fiancée d'attendre son retour de la guerre. Le poème s'adresse à la comédienne Valentina Serova (1917-1975) qui est sa compagne et avec qui il se marie en 1943. Très populaire, son poème est mis en musique par Matveï Blanter et reste l'un des poèmes les plus connus de la littérature russe.
D'après Alexander Werth, la pièce de Simonov Gens de Russie, intégralement publiée dans la Pravda en et jouée dans des centaines de théâtres d'un bout à l'autre du pays, exprimait typiquement le thème de « l'Union de tous les Russes ». Werth note aussi (page 300) que « la haine des Allemands s'exprima avec le plus d'intensité dans le fameux poème de Simonov « Tue-le ! »[2] ».
De 1946 à 1950 et de nouveau de 1954 à 1957, l'écrivain est le rédacteur en chef du magazine littéraire Novy Mir[3]. De 1950 à 1953, il dirige l'hebdomadaire Literatournaïa gazeta. À ce poste, il s'emploie à rendre justice au poète tatare et combattant de la résistance Moussa Djalil qui avait été injustement accusé de traîtrise par le pouvoir et dont il a découvert les vers composés dans la prison de Plötzensee. Il fait traduire ces écrits et les publie avec un avant-propos quelques semaines après la mort de Staline, ce qui transforme Djalil en héros national[4].
Simonov se marie en premières noces avec Evguenia Laskina, dont il a un fils, Alexeï, né en 1939[1]. De son union avec l'actrice Valentina Serova, Simonov a une fille, Maria, née en 1950, qui est aujourd'hui journaliste[5]. Divorçant en 1957, sa dernière épouse est Larissa Jadova(ru) (1927-1981), critique et historienne de l'art, fille du général Alexeï Jadov et veuve du poète Semion Goudzenko (1922-1953), avec qui il a une fille prénommée Alexandra[1], née en 1957.
Après son décès, le corps de l'écrivain est incinéré et ses cendres dispersées sur le champ de Bouinitchi près de la ville de Moguilev, selon sa volonté[1].
↑(en) Marie-Janine Calic, Dietmar Neutatz, Julia Obertreis, The Crisis of Socialist Modernity: The Soviet Union and Yugoslavia in the, Vandenhoeck & Ruprech, (ISBN9783525310427, lire en ligne), p. 157
↑Cécile Vaissié, « Le Quatrième de Constantin Simonov et After the Fall d'Arthur Miller : Introspection, responsabilité et histoire dans le théâtre du début des années 1960 », Revue de littérature comparée, no 328, , p. 443 à 460 (lire en ligne)