Le rédacteur en chef est Louis Ulbach, qui signe sous le nom de « Ferragus », et le premier administrateur est A. Le Chevalier, à l'adresse du 61 rue de Richelieu. Le journal est d'abord un hebdomadaire, vendu 40 centimes et localisé au 5 rue Coq-Héron, qui s'inscrit dans la lignée de La Lanterne lancée le 31 mai 1868 par Henri Rochefort, et dans un contexte de libéralisation de la presse et de montée du mécontentement à l'égard du régime impérial[1]. Agaçant le régime, Ulbach, défendu par Ferdinand Hérold, et Le Chevalier, après appel et pourvoi en cassation, sont condamnés par le tribunal correctionnel de la Seine pour un article publié le 6 mars 1869 et considéré comme une insulte à Napoléon III, à respectivement 6 mois de prison chacun et 500 et 1 000 francs d'amende le 10 juin 1869[2].
Six mois plus tard, et sans avoir arrêté la publication, Ulbach transforme son titre pour en faire un quotidien en décembre 1869 sous une nouvelle formule, avec Gaston Pérodeaud comme secrétaire. Les locaux parisiens de sa rédaction sont toujours au 5 rue Coq-Héron, et les annonces reçues au 48, rue Vivienne. Le quotidien est vendu 15 centimes (pour Paris) et 20 centimes pour les autres départements. L'abonnement à Paris était de 5 francs pour un mois et 13,5 francs pour 3 mois ; pour les autres départements respectivement 6 et 16 francs. La vente au numéro se faisait au 52, rue La Fayette, puis un peu plus tard au 5, rue du Croissant à Paris.
Ulbach interrompt définitivement sa publication le 21 décembre 1872 après 985 numéros, le titre est vendu à Ernest Laharanne et devient L'État, journal de la république et de la liberté commerciale, jusqu'au 13 mai 1873[3].
Notes et références
↑Taxile Delord, Histoire du second empire (1848-1869), tome 6, G. Baillière, 1869-1878, p. 40 — lire sur Gallica.