1967, à Bœrsch en Alsace, Paulette Van Der Beck (Juliette Binoche) dirige avec ardeur son école ménagère. Elle est secondée par Marie-Thérèse (Noémie Lvovsky), religieuse, ancienne résistante et adoratrice du général de Gaulle, et par Gilberte (Yolande Moreau), sa belle-sœur, professeure de cuisine et fan d'Adamo. Elles préparent leurs élèves à être des « bonnes épouses », c'est-à-dire des femmes au foyer soumises à leurs futurs maris.
Lorsque Robert (François Berléand), époux de Paulette et frère de Gilberte, meurt subitement en dégustant un lapin chasseur, Paulette est contrainte de se plonger dans les comptes de l'école, jusqu'alors chasse gardée de l'homme de la famille. Elle découvre que l'école est au bord de la faillite, notamment parce que Robert s'était mis à jouer. Aidée d'André Grunvald (Édouard Baer), son banquier et amour de jeunesse, elle s'efforce de redresser l'affaire.
André, toujours amoureux de Paulette, lui fait une cour empressée, et ils entament une relation. Une des élèves de l'école apprend qu'elle doit être mariée à un homme ayant l'âge d'être son père, et elle fait une tentative de suicide, ce qui bouleverse Paulette et l'amène à remettre en cause sa vision du monde.
L'école est sélectionnée pour participer au Salon des arts ménagers à Paris, une occasion unique pour les élèves de voyager. Élèves et professeures partent en car pour Paris, mais elles doivent interrompre leur voyage. En raison des évènements de Mai 68, il n'y a plus d'essence et les routes sont bloquées. Toutes les passagères descendent du car et poursuivent leur voyage à pied, en reprenant des slogans féministes.
Le site Allociné recense 28 critiques presse, pour une moyenne de 3,4⁄5[3].
Pour le quotidien Le Figaro, La Bonne Épouse est une comédie intelligente et percutante : « Le film remue des choses de la vie qui sont de tous les temps, les rêves et les révoltes de la jeunesse, l'ennui, l'envie de se libérer des carcans quotidiens, la passion amoureuse qui troublera toujours l'ordre établi »[4].
Le magazine de cinéma Bande à part qualifie le film de « comédie hybride énergisante, dont la fantaisie apparente cache la noirceur en profondeur »[5].
Critiques négatives
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Pour rappeler l’histoire de l’émancipation des femmes, Martin Provost fait le choix de la comédie (poussée à la caricature), et de l’esthétique compassée du cinéma de papa. Le jeu des acteurs marche à l’unisson de ces partis pris, marqués par l’outrance, jusqu’à la dernière séquence (musicale) du film. Un sommet de ridicule. V. Cau. (Le Monde)
↑« La Bresse – Juliette Binoche, Édouard Baer et Yolande Moreau dans un film tourné en vallée du Chajoux », remiremontvallees.com, (lire en ligne, consulté le )