Afin d’assurer leur descendance, les Romains, peuple alors constitué d'esclaves en fuite, de criminels et autres dissidents, se rendent chez leurs voisins les Sabins pour leur demander des femmes, mais ceux-ci refusent devant leur aspect peu ragoûtant. Offensés, les Romains décident alors d'employer la ruse. Ils projettent d'enlever les Sabines au cours d'une fête où ils sont conviés après avoir enivré les Sabins avec le vin qu'ils leur auront offert. À la fête, Romulus, roi des Romains, tombe amoureux de la belle vestale Réa, fille du roi des Sabins. Lorsque ces derniers sont suffisamment enivrés, les Romains s'enfuient comme prévu avec leurs femmes. Une fois rendues à Rome, les Sabines apprécient les avantages de la situation et demandent à choisir leurs époux. Seule, Réa s'échappe pour regagner son royaume et relate à son père la conduite respectueuse qu'ont eue les Romains. Le roi veut néanmoins délivrer les Sabines et se rend à Rome avec ses troupes, bien décidé à livrer bataille. Quand les Sabins arrivent devant Rome, le premier enfant né de l’union d'un Romain et d'une Sabine vient au monde et l'affrontement se mue en alliance…
Sociétés de production : CIPRA (Compagnie internationale de production cinématographiques, France)[1], FICIT (Finanziaria Cinematografica Italiana)[2], Dubrava Film[2],[1] (Yougoslavie)
Sociétés de distribution : Les Acacias[3] (France), Tamasa Distribution[1] (vente à l'étranger)
Mylène Demongeot[4] : « C'est à mon tour. Le plan est simple : je fuis au galop pour tenter de rejoindre mon bien-aimé à travers la forêt. Le metteur en scène me donne ses dernières instructions. [...] — Tu vois là, le petit sentier tout droit sur lequel tu vas galoper ? Nous, avec la voiture travelling, nous partirons avant toi sur la petite route parallèle et, à mon signal, tu démarres au galop, nous te précèderons et tu t'arrêtes au bout du chemin, ça devrait aller (une centaine de mètres à parcourir). [...] La voiture travelling se met en route avec un bruit que mon cheval ne supporte apparemment pas du tout. Le voilà qui part au triple galop, avant même que la voiture soit arrivée sur place... Comme je ne suis pas une grande et experte cavalière, je fais une bêtise, m'a-t-on expliqué plus tard. Je tire sur le mors pour essayer d'arrêter le cheval... Rien à faire, bien au contraire. Il s'appuie dessus et nous voilà partis tous deux, à fond de train sur le fameux petit chemin ! [...] Je me demande comment j'arrive à garder mon équilibre... Les branches me griffent le visage... Je lâche les rênes, je lâche tout et j'entoure le cou de mon cheval en me cachant la figure dans sa crinière... [...] Je ne sais pas combien de temps nous avons galopé comme ça... [...] L'équipe du tournage nous retrouvera entiers, perdus... mais bien vivants. Mon cheval, lui, est parfaitement calmé. Moi, moins. Le plan se fera avec une doublure et, depuis, je ne suis pas à l'aise avec les chevaux. Ils le sentent bien, ces amours, puisque, dès que je m'approche, ils se mettent à ruer ! »
Thèmes et contexte
Ce péplum atteint son but sans lésiner sur les moyens.[non neutre] Cette imposante coproduction bénéficie du concours des stars européennes de l'époque : le Britannique Roger Moore en roi des Romains, Mylène Demongeot en princesse Sabine (et son double en brune, l'Italienne Rosanna Schiaffino en déesse Vénus), Jean Marais en dieu Mars et Francis Blanche dans un numéro hilarant de Romain bigleux. Les dialogues français piquants sont dus à la plume du dramaturgeMarc-Gilbert Sauvajon, ce qui donne un ton d'« enlèvement de comédie » au film.