Léopold Zoude, né le à Namur et mort le à Saint-Hubert (Belgique), est un homme politique belgelibéral. Il est membre des États provinciaux, puis élu au Congrès national. Membre de la chambre des représentants depuis l'origine de cette assemblée jusqu'en 1848, il fait partie du sénat jusqu’à la fin de sa vie.
Biographie
Jeunesse
Léopold Zoude est le fils de François Joseph Zoude (1722-1811) et de Marie Rose du Bois de Merbes-le-Château (province de Hainaut), fille d’un négociant.
Léopold Zoude se marie avec Clémentine Mazure, le , à Namur. Ils ont pour fils Maximilien (1799-1853), qui est l'arrière-grand-père du chevalier Ernest Zoude (1886-1946), bourgmestre de Saint-Hubert. Charles Zoude n'est pas le fils de Léopold.
Léopold Zoude obtient le diplôme de docteur en médecine à l’Université de Louvain, en 1794. Il est receveur des impositions directes en 1798. En outre, Léopold Zoude est officier de santé en 1799.
Industriel
Cette année-là, il achète au village de Poix-Saint-Hubert un complexe industriel, construit par Dom Nicolas Spirlet, dernier abbé de Saint-Hubert sur la Lomme. Cet endroit est idéal pour exploiter la force motrice des cours d’eau qui y coulent. Pour alimenter ces industries, l’abbé avait fait ériger un haut-fourneau près de La Masblette : le Fourneau Saint-Michel[1]. En 1797, la famille Zoude acquiert le haut fourneau.
La Révolution française voit la vente forcée des biens de l’Église. Léopold Zoude est pour certains un des pilleurs révolutionnaires[2]. Zoude effectue divers essais afin de poursuivre la fonderie et est maître de forges. Il fabrique des boulets de canon. Mais Léopold Zoude comprend rapidement que la sidérurgie luxembourgeoise n'a plus d'avenir et il se tourne vers le commerce de bois en s'installant au Val de Poix.
Léopold et Louis Zoude avaient épousé deux sœurs - respectivement Mélanie et Thérèse - de la famille Perleau originaire du Val de Poix à Saint-Hubert. En 1860, cette société créée par eux, les Usines de pâtes à bois de Poix-Saint-Hubert, avait fait l'acquisition d'un brevet d'une machine pour fabriquer de la pâte de papier avec du bois. Elle passa en 1894 sous la coupe de la Société Anonyme de l'Union des Papeteries rapidement dominée par le Conseil d'Administration du Crédit Général Liégeois[3].
En 1848, il est élu sénateur par les arrondissements de Neufchâteau et Virton. Il s’associe aux travaux de cette assemblée jusqu’à son décès, survenu le .